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Sommet de Nice : Pour sauver l’humanité Il faut sauver les oceans
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Sommet de Nice : Pour sauver l’humanité Il faut sauver les oceans

Saviez-vous que l’homme n’a pas exploré 99,999 % des océans ? Qu’un gigantesque océan caché sous nos pieds ? Qu’en 127 ans, nos océans ont stocké 1 300 gigatonnes de carbone ? Se tient en France cette semaine un sommet sur la sauvegarde de nos océans. Tous les États du monde étaient conviés. Objectifs : interdire l’exploitation minière des fonds marins, un partage équitable des océans, protéger les villes littorales, les régions côtières et les états insulaires.
🔵Pourquoi protéger les océans ?
Le niveau des océans connaît une hausse record, soit 0,59 cm par an. En 30 ans, ils sont montés de 10 cm en raison des records de chaleur. Les responsables sont les excès de chaleur provenant d’activités humaines. Les sommes allouées à leur protection sont dérisoires. Elles ne protègent que 10 % des océans. Pour en protéger 30 %, il faudrait 16 milliards de dollars. D’ici 2050, il faudrait débloquer 85 milliards afin de surveiller les herbiers marins, diminuer la surpêche, protéger les défenses côtières naturelles. Sinon, les récifs coralliens blanchiront encore plus et certaines côtes seront emportées par les flots.
Les dégâts sont déjà visibles. En France, le littoral a reculé sur une surface de 30 km² à certains endroits et l’océan est monté plus haut de 20 cm. Les causes sont la fonte des glaces et la dilatation des océans qui se réchauffent. Avec le temps, 20 % des océans se sont assombris durant les deux dernières décennies. Les rayons lumineux peinent à pénétrer les eaux. Les aires marines diminuent en raison de la surpêche et du chalutage (raclage), comme c’est le cas en Méditerranée.
🔵Les mines sous-marines
Menace maintenant nos océans l’exploration minière. Les grands pays effectuent déjà des recherches pour dénicher ces minerais rares dans les technologies modernes. Ces pays mettent au point des véhicules sous-marins capables d’aller décrocher ces minerais sans l’intervention de l’homme. L’IA facilite l’exploration de ces sites à 20 000 pieds sous l’eau. Trump a déjà signé un décret pour accélérer ces extractions. D’autres suivent comme la Norvège et quatre états insulaires dans le Pacifique. Dans ce dernier, à 5 000 mètres de profondeur, on a trouvé 270 millions de tonnes de nickel et 44 de cobalt.
Cette dérive n’est pas sans risque. Caché à 400 km sous les océans a été découvert un gigantesque océan emprisonné par des minerais rares incrustés dans la roche. Voilà qui semble beaucoup plus intéressant que d’aller débusquer des trous noirs dans l’espace ou de lointaines galaxies. C’est le minerai ringwoodite, qui retient cet océan. Des chercheurs maintiennent qu’il existe d’autres points d’eau sous nos pieds tels que des eaux minéralisées, de l’eau très ancienne, dans des crevasses créées par le mouvement des plaques tectoniques ou des réserves souterraines.
🔵Fer… tiliser les océans
Le problème le plus urgent est de réduire le CO2 dans l’atmosphère. Nous captons déjà une partie seulement de ce carbone en l’emprisonnant dans les océans. L’homme veut maintenant aider les océans à capturer plus de CO2. Il va déverser du fer pour stimuler la croissance des phytoplanctons. Ce sont des microalgues qui dérivent à la surface de l’océan. Il y a suffisamment de fer sur notre Terre. C’est risqué pour la biodiversité mais des start-up sont déjà sur la ligne de départ.
Chaque année, elles absorbent environ deux milliards de tonnes de carbone. Une telle pompe biologique serait très utile, la température risquant d’atteindre plus de 3° C au prochain siècle. Des incertitudes subsistent. Une telle fertilisation des océans en fer pourrait nuire aux chaînes alimentaires, provoquer la prolifération d’algues toxiques, diminuer d’environ 15 % la pêche en haute mer. En outre, toute sorte de fer n’est pas assimilable. Reste donc à choisir le type de fer capable de séquestrer le carbone.
Déjà, la fonte des glaces (Groenland, Antarctique) apporte une certaine quantité de fer par un processus naturel. Ces mêmes processus naturels absorbent via l’eau douce de grosses quantités de CO2 par an. Grosso modo, actuellement 30 % du CO2 sont naturellement aspirés. Il faut ajouter le plastique rejeté dans nos océans. Il existe même en plein océan des îlots en plastique aggloméré. Chez certains poissons, on a retrouvé jusqu’à 30 grammes de plastique dans leur ventre. On attend toujours un traité international sur cette pollution. Sans une gestion durable de nos océans, la vie humaine ne serait pas possible.
🔵Deux initiatives
Hélas, le sommet sur les océans aura réussi à la dernière minute à réunir un nombre suffisant de pays pour ratifier le traité créant des aires marines protégées en haute mer à plus de 200 milles nautiques des côtes, donc au-delà des zones économiques exclusives. En revanche, sur le plan local, le nouveau budget prévoit «des assises de l’océan» pour booster l’économie bleue. Parmi les objectifs, revaloriser la retraite des pêcheurs, construire trois nouveaux hangars à poisson, encadrer cette économie bleue (aquaculture, énergies renouvelables, tourisme océanique, recherche et innovation). Attendons de voir pour y croire. Le scepticisme est de mise mais on ne sait jamais.
Notion fondamentale : il ne faut jamais oublier que 50 % de l’oxygène que nous respirons sont générés par les océans. Qui a dit : «Ki kote lamer?»
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