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Coût de la vie: pour les prix des fleurs, c’est l’au-delà

4 novembre 2022, 13:00

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Coût de la vie: pour les prix des fleurs, c’est l’au-delà

Les dépenses sont inévitables pour honorer nos chers disparus. Sans surprise, comme pour tout le reste, le prix des chrysanthèmes a augmenté mais cela n’a pas freiné les familles qui ont visité les cimetières, mercredi. Reportage.

Devant le cimetière St-Georges aux Salines, à Port-Louis, il y a bien les habitués. Ces familles qui viennent chaque année décorer les tombes de leurs proches, quel que soit le temps. «Fleurir la tombe d’une personne décédée est un geste très courant. Cet acte symbolique, qui fait partie intégrante du processus de deuil, permet de rendre hommage à un proche à l’endroit où il repose. C’est quelque chose de traditionnel (…). On y tient beaucoup», déclare Francesca. 

Même son de cloche pour Rajen. «Fleurir les tombes des défunts est donc une marque de sympathie et de respect (…) tout simplement une volonté d’honorer leur mémoire. C’est aussi le moyen d’embellir leur lieu de sépulture avec des fleurs, des plantes, entre autres compositions florales», dit-il. 

Prix élevé 

Face à la hausse généralisée du coût de la vie, la plupart des horticulteurs et commerçants ont dû augmenter leurs prix de manière significative. En effet, le chrysanthème, l’incontournable de la Fête des morts, n’échappe pas à l’inflation. «C’est toute la chaîne, de la production à la livraison, y compris les produits cultivés, qui ont augmenté leurs prix. Nos chrysanthèmes sont à Rs 10, donc à 20 % plus cher (…), et pour d’autres types de fleurs, le prix peut être plus élevé», déplore Sylviane, fleuriste à Port-Louis. 

Malgré cette augmentation, les clients restent fidèles. «Nous continuons à les acheter car ce sont pour nos proches décédés, mais nous sentons que les prix ont augmenté (…). C’est triste de devoir regarder le prix pour ce genre d’achat», se plaint Thierry, venu acheter des fleurs pour la tombe de sa mère. 

Pour faire des économies, certaines familles ont opté pour des fleurs cueillies à la maison. En revanche, d’autres comparaient les prix entre les vendeurs en bordure de route. «Cette année, j’ai voulu apporter des fleurs de mon jardin pour embellir les tombes. Je ne m’attendais pas à ce que les prix des fleurs augmentent également. Mais, il y a aussi des fleuristes qui exagèrent en termes de prix. Chez certains fleuristes vous pouvez trouver une fleur à Rs 40 alors que chez d’autres, elle est vendue à Rs 60.» 

Si le pouvoir d’achat n’est plus le même, les familles souhaitent entretenir au mieux les tombes de leurs proches et surtout transmettre cette tradition, ces gestes, à la jeune génération.