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Terres de l’État: le gouvernement reprend 200 hectares à Gooljaury

20 mai 2015, 10:57

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Terres de l’État: le gouvernement reprend 200 hectares à Gooljaury

L’opération «nettoyage» des terres agricoles de l’État se poursuit. Cette fois, c’est Rakesh Gooljaury qui écope. Le ministère de l’Agro-industrie et de la sécurité alimentaire devrait reprendre des terres agricoles qui ont été allouées à l’homme d’affaires sous l’ancienne administration. Au total, ce sont 227 hectares de terres qui sont concernés.

 

Cette décision a été prise il y a quelques jours. Le ministère de l’Agro-industrie la justifie par le fait qu’aucun développement n’a eu lieu sur ces terres depuis que le bail a été accordé.

 

Selon nos recoupements, c’est en 2007 que Rakesh Gooljaury avait fait une demande pour obtenir des terres agricoles dans le Nord. Il caressait le projet d’en faire un terrain de chasse, avec des cerfs et d’autres animaux. À l’époque, la compagnie qui devait gérer la chasse et que Rakesh Gooljaury dirigeait s’appelait Designer Ltd.

 

Bail de sept ans à La Nicolière

 

L’ancien homme fort de l’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam a obtenu ces terres agricoles à proximité du réservoir La Nicolière. Un bail de sept ans lui a été accordé.

 

Nos informations indiquent qu’en 2010, Rakesh Gooljaury a créé une autre compagnie, La Nicolière Development Company Ltd. Il est toujours à la tête de celle-ci. Le bail a été renouvelé jusqu’en 2019.

 

Clauses pas respectées

 

Le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, a signifié son intention d’effectuer un «nettoyage» au niveau des terres agricoles. Depuis le début de l’année, des officiers du ministère effectuent un «relevé» de tous les terrains agricoles. La liste des bénéficiaires est également passée au crible.

 

Au ministère, on fait ressortir que plusieurs lopins de terres ont été sous-loués tandis que d’autres sont restés sans développement. «Si les clauses ne sont pas respectées, par exemple si un bénéficiaire ne fait pas le développement promis au départ sur le terrain agricole qu’il a obtenu, l’État va automatiquement le reprendre», fait-on valoir du côté du ministère.