Publicité

Histoire

Vacoas-Phoenix : derrière le palmier et l’oiseau mythique

19 avril 2025, 21:04

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Vacoas-Phoenix : derrière le palmier et l’oiseau mythique

Malcolm de Chazal (à dr.) est né à Mesnil et repose au cimetière de Phoenix. Quant au navigateur et cartographe Matthew Flinders, pris pour un espion, il a été incarcéré à Maurice pendant sept ans, dont une partie à Vacoas.

1963-2025. Cela fait 63 ans depuis que Vacoas-Phoenix est devenue une ville. Mais l’histoire de ces «hamlets», comme les appelait l’administration britannique de l’époque, regroupés par la suite en ville, est bien plus longue. Pour mieux la comprendre, suivons Sydney Selvon, journaliste et historien, qui nous a quittés, le 26 août 2021.

Parmi ses ouvrages, figure «Histoire La genèse d’une ville Vacoas-Phoenix», une publication commandée et publiée par la municipalité des villes ‘jumelles’. Sydney Selvon était un natif de Phoenix.

Vacoas pour les pandanus ou lataniers. Phoenix pour l’oiseau mythique et immortel. Les sources montrent que Phoenix se trouve sur l’emplacement de l’ancienne usine sucrière du même nom, située au confluent des rivières Sèche et de Mesnil. Elle ferme ses portes en 1874, en raison d’une dépression financière. Le cyclone du 29 avril 1892 détruit ce qu’il lui reste comme vestige. Phoenix est aussi le nom donné à un palmier.

A la création de Vacoas-Phoenix, en avril 1963, il y a un conseil urbain de 12 membres élus et de quatre membres nommés. Parmi eux figure Anerood Jugnauth, jeune avocat de La Caverne. L’hôtel de ville est d’abord situé à Campbell Lane. En 1965, la mairie s’installe dans la maison coloniale de sir Edouard Nairac, ancien chef juge. Le 17 mai 1980 est inauguré le nouvel hôtel de ville, à la route Saint-Paul. C’est en mars 1968, au moment de l’indépendance, que le conseil urbain de Vacoas-Phoenix devient municipalité.

Mais bien avant l’histoire contemporaine, il y a eu le «mouvement de migration des classes aisées à partir de 1865-68 vers Phoenix, Vacoas, Floréal, Mesnil et Curepipe», a écrit Sydney Selvon. Ces habitants fuient la malaria «qui ravagea la capitale à partir de 1865». En 1887, Vacoas et Phoenix sont «officiellement proclamés villages».