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Questions à…
Patrick Belcourt: «Les citadins ont compris qu’il est possible de faire de la politique autrement»
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Questions à…
Patrick Belcourt: «Les citadins ont compris qu’il est possible de faire de la politique autrement»

Patrick Belcourt, leader d’En Avant Moris.
Il a marqué un tournant politique dans les villes-sœurs. Le leader d’En Avant Moris a été élu en tête de liste au Ward 2 avec 2 186 voix, devançant les candidats de l’Alliance du changement. Son message de proximité, d’écoute et d’alternative citoyenne semble avoir trouvé un écho fort. Il revient sur les enseignements de cette victoire, les priorités de son parti et sa vision pour la ville.
En Avant Moris (EAM) a été très actif sur le terrain et en récolte le fruit aujourd’hui. Quelle leçon retenez-vous de cette victoire ?
Avant tout, je tiens à remercier chaleureusement les électeurs de Beau-Bassin– Rose-Hill, et tout particulièrement ceux de Plaisance, Camp-Levieux et Stanley, pour la confiance qu’ils m’ont témoignée. Être élu en tête de liste, c’est une marque d’amour, mais aussi une grande responsabilité. Ce qui rend cette victoire d’autant plus significative, c’est le contexte dans lequel elle s’est produite : face à nous, une alliance composée des plus grands partis du pays, déjà en position de pouvoir. Pourtant, notre tout jeune mouvement, sans artifice ni lourde machine électorale, a su toucher les cœurs. Pourquoi ? Parce que notre message est clair, sincère et enraciné dans la réalité des gens. Les citadins ont compris qu’il est possible de faire de la politique autrement – sans arrogance, sans clientélisme, mais avec humilité et proximité. C’est le fruit de mois de dialogue, de présence constante dans les quartiers, d’écoute patiente. Cela prouve qu’il existe une soif profonde de renouveau, surtout après 30 ans de marasme et de stagnation dans notre ville. Les gens n’attendent pas des miracles, mais un engagement vrai. Et nous sommes là pour cela.
Comment les choses vont-elles s’activer maintenant pour vous ? Quelle est la priorité d’EAM ?
Notre priorité est claire : appliquer le programme que nous avons coconstruit avec les habitants. Rien n’a été improvisé. Nos propositions sont le fruit d’un travail collectif, réalisé avec des citoyens de Chebel, Trèfles, Camp-Levieux, Plaisance et au-delà. Nous avons une feuille de route concrète, réaliste et ambitieuse. Je suis un homme de parole. Notre engagement est de représenter tous les citadins, pas seulement ceux qui ont voté pour nous. Le moment électoral est derrière nous ; maintenant, il faut bâtir ensemble. Je compte collaborer avec tous les élus, dans un esprit d’ouverture et de respect, pour faire avancer notre ville. Nous voulons redonner aux habitants la fierté d’appartenir à Beau-Bassin– Rose-Hill. Cela passera par une relance des projets culturels, sportifs, et communautaires. Il faut que notre ville redevienne un lieu de vie dynamique, chaleureux, où chaque génération trouve sa place. Il faut faire rêver les gens à nouveau.
Comment EAM compte-t-il s’organiser maintenant que le parti a un pied dans une municipalité ?
L’entrée au conseil municipal n’est qu’un début. Cette victoire a ouvert les yeux à beaucoup. Depuis quelques jours, nous recevons un flot de demandes de citoyens souhaitant rejoindre notre mouvement. Il y a une vraie énergie populaire qui s’élève. Notre mission maintenant, c’est de structurer cette énergie, agrandir notre équipe, former de nouveaux leaders, et renforcer notre présence sur le terrain. EAM est désormais identifié comme un pôle de confiance, une voix crédible et proche des gens. Nous ne faisons pas de politique pour exister, mais pour transformer. Avec cette percée municipale, nous avons gagné en légitimité, mais aussi en devoir. Le travail continue de plus belle maintenant, et il sera rigoureux, humain, et résolument tourné vers l’avenir.
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