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Corée du Sud
L’ancien président Moon Jae-in inculpé pour corruption
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L’ancien président Moon Jae-in inculpé pour corruption

Celui qui fut chef d’Etat de 2017 à 2022 est accusé d’avoir reçu l’équivalent de 132 000 euros pour faciliter l’emploi de son gendre dans une compagnie aérienne.
Moon Jae-in va rejoindre la liste des présidents sud-coréens poursuivis par la justice. L’ancien chef d’Etat de centre-gauche, qui a dirigé le pays asiatique de 2017 à 2022, est inculpé pour corruption. Il est accusé « d’avoir reçu 217 millions de wons [132 000 euros environ] après avoir facilité l’emploi de son gendre dans une compagnie aérienne », a déclaré, jeudi 24 avril, le bureau des procureurs du district de Jeonju dans un communiqué.
Il s’agit là d’un énième rebondissement sur la scène politique sud-coréenne, déjà ébranlée par plusieurs mois de chaos à la suite de la tentative ratée de l’ex-président Yoon Seok Yeol d’instaurer la loi martiale en décembre, qui s’est soldée par sa destitution.
Selon le parquet, le gendre de M. Moon aurait été nommé directeur général de la compagnie aérienne Thai Easter Jet, « malgré l’absence de toute expérience ou qualification pertinente dans l’industrie du transport aérien ». L’entreprise, contrôlée dans les faits par un ancien député du parti de Moon Jae-in, a nommé son gendre en vue de s’attirer les faveurs du président.
Tout salaire et autres avantages financiers versés par la compagnie aérienne au gendre de M. Moon entre 2018 et 2020 « ont été confirmés comme n’étant pas des paiements de salaires légitimes, mais des pots-de-vin destinés au président », ont encore fait état les procureurs.
Deux anciens présidents devant la justice
Moon Jae-in est connu pour avoir promu le rapprochement intercoréen, et notamment pour avoir organisé des discussions entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump lors de son premier mandat.
Avec l’inculpation de Moon Jae-in, deux anciens présidents sud-coréens sont simultanément dans le collimateur de la justice. Yoon Seok Yeol est lui actuellement jugé pour insurrection. Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, il avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition – mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force. S’il est jugé coupable, M. Yoon pourrait être condamné à la prison à vie, voire à la peine de mort. L’application de la peine capitale reste toutefois très peu probable, car la Corée du Sud applique un moratoire officieux sur les exécutions depuis 1997.
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