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Réforme de l’évaluation en primaire

La fin du «modular assessment» en Grade 5 crée la controverse

5 juin 2025, 14:00

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La fin du «modular assessment» en Grade 5 crée la controverse

■ La GHTU considère qu’avec cette suppression, l’évaluation finale risque de ne plus refléter fidèlement la progression ni la compréhension réelle des élèves.

Le système éducatif connaît un nouveau bouleversement. Le modular assessment en Grade 5, introduit pour réduire la pression exercée sur les élèves avant l’évaluation finale du Primary School Achievement Certificate (PSAC) en Grade 6, sera supprimé à partir de cette année. Cette décision, communiquée par le ministère de l’Éducation à travers une lettre circulaire en date du 16 mai, a suscité une vague d’inquiétudes et de critiques, notamment de la part de la Government Hindi Teachers Union (GHTU).

🔴 Une décision unilatérale dénoncée

La lettre, signée par l’Acting Senior Chief Executive, D. Jeetun, et adressée aux directeurs des zones 1 à 4, ne laisse place à aucun doute : «There will be no modular assessment for Grade 5 in year 2025. PSAC Modular Assessment will be applicable for Grade 6 only.» Pour la GHTU, cette décision est non seulement unilatérale, mais également prise sans consultation des principaux acteurs du secteur éducatif. Selon Suttyhudeo Tengur, négociateur du syndicat, cette réforme marque une rupture brutale avec l’esprit du PSAC qui avait été conçu pour répartir l’évaluation sur deux années scolaires, permettant ainsi de réduire la pression psychologique sur les enfants.

«Ce changement brusque entraîne une perte totale de confiance dans le système d’évaluation, tant pour les enseignants que pour les élèves», déclare Suttyhudeo Tengur. Il dénonce également les effets négatifs immédiats de cette décision, notamment l’augmentation du stress, de l’anxiété et de la confusion chez les élèves qui s’étaient préparés selon un autre format.

🔴 Un retour de pression sur les élèves ?

La GHTU met en garde contre une conséquence importante : l’évaluation finale risque de ne plus refléter fidèlement la progression ni la compréhension réelle des élèves. Sans un suivi dès le Grade 5, les résultats du PSAC pourraient donner une image tronquée du niveau académique de chaque enfant. «En changeant les règles sans préavis, on prend les enfants pour des cobayes afin de satisfaire des objectifs politiques de bas étage», s’indigne le syndicat. La GHTU estime que cette manière de procéder va à l’encontre des principes fondamentaux de justice, d’éthique et d’égalité des chances.

🔴 La position du ministère de l’Éducation

Le ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, a tenté de rassurer l’opinion publique. Selon lui, cette réforme est le fruit d’une réflexion approfondie et s’inscrit dans la continuité des assises de l’Éducation tenues en avril. Le ministre a soutenu que de nombreux pédagogues avaient eux-mêmes recommandé la suppression du modular assessment* en Grade 5. Ils ont fait valoir que ce système désavantage les élèves à apprentissage lent, comparés à ceux considérés comme brillants. En effet, selon les observations, la pression scolaire commençait dès le Grade 4 car de nombreux parents initient des préparations intensives dès cette étape. «Le but est de permettre une évaluation plus juste et mieux ciblée en concentrant l’effort d’évaluation en Grade 6 uniquement», a expliqué le ministre.

🔴 ** Un débat loin d’être clos**

La suppression du modular assessment en Grade 5 relance un débat de fond sur les méthodes d’évaluation en milieu scolaire. Entre ceux qui y voient un allègement bénéfique pour les élèves et ceux qui craignent une perte de qualité et d’équité, les avis restent partagés. Dans ce contexte, une concertation plus large avec les enseignants, les syndicats, les parents et les experts de l’éducation semble essentielle.

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