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Indice FAO

Baisse notable des prix alimentaires mondiaux en janvier

12 février 2025, 21:15

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Baisse notable des prix alimentaires mondiaux en janvier

Des consommateurs scrutent les étals (ici à St-Pierre), face à la réalité du marché local.

L’indice global des prix alimentaires de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a enregistré une augmentation de 6,2 % sur un an. Toutefois, en janvier 2025, il a reculé de 1,6 % par rapport à décembre, principalement en raison de la baisse des prix du sucre, des huiles végétales et de la viande. Cette tendance a permis de compenser la hausse des prix des produits laitiers et des céréales.

Le mois dernier, l’indice des prix des céréales a atteint 111,7 points, affichant une légère hausse de 0,3 % par rapport à décembre, tout en restant 6,9 % inférieur à son niveau de janvier 2024. Les prix du blé à l’exportation ont peu évolué, enregistrant une légère baisse due à une demande d’importation réduite. Cependant, la diminution des disponibilités en Russie ainsi que les conditions hivernales incertaines en Europe, aux États-Unis et en Russie ont limité cette baisse.

Les prix mondiaux du maïs ont, quant à eux, augmenté en janvier, dépassant pour la première fois en deux ans leur niveau d’il y a un an. Cette hausse s’explique par une offre réduite en raison des conditions météorologiques défavorables en Argentine, d’un ralentissement de la récolte brésilienne et d’une révision à la baisse des prévisions de production et de stocks aux États-Unis.

En revanche, les prix du riz ont chuté de 4,7 %, en raison d’une offre exportable abondante et d’une concurrence accrue entre les exportateurs. Concernant les huiles végétales, l’indice FAO a enregistré une baisse de 5,6 % en janvier par rapport à décembre, mais reste en hausse de 24,9 % sur un an. Les prix de l’huile de soja et de l’huile de tournesol sont restés stables, malgré les inquiétudes climatiques en Amérique du Sud et une forte demande mondiale à l’importation.

L’indice FAO des prix des produits laitiers a progressé de 2,4 % sur un mois et de 20,4 % sur un an. Le fromage a connu la plus forte hausse (+7,6 %), soutenue par une demande mondiale croissante et une reprise lente de la production. En revanche, les prix du beurre, du lait écrémé en poudre et du lait entier en poudre ont reculé, en raison d’une augmentation de l’offre en Europe et d’une demande plus faible.

Yusuf Sambon, directeur et propriétaire de l’hypermarché Lolo ainsi qu’importateur, confirme une baisse des prix sur certains produits, notamment le riz et la tomate en boîte. En revanche, il constate une hausse du prix du lait, tandis que celui du beurre reste stable. Concernant l’huile, aucune baisse significative n’a été observée. Il évoque toutefois une possible baisse des prix des sardines, en fonction du taux de change de l’euro. Il note également que, bien que le prix du fret soit stable, des retards dans l’arrivée des bateaux persistent.

De son côté, Jayen Veerapen, importateur, indique n’avoir constaté aucune baisse sur les produits qu’il importe. Il souligne que le manque de dollars continue d’impacter les importations et craint un risque de pénurie de grains secs sur le marché dans les mois à venir.

Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice, rappelle que «dans un marché restreint comme celui de Maurice, il faut prendre en compte plusieurs variables notamment le taux de change, le pays d’origine des approvisionnements et la date des commandes». Il insiste sur l’importance d’une gestion efficace de l’approvisionnement par les importateurs afin de garantir l’intérêt des consommateurs.