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L’après-tempête: quand Dame Nature nous montre l’exemple

24 janvier 2018, 01:00

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L’après-tempête: quand Dame Nature nous montre l’exemple

Personne, ni aucune institution ne doit rester. indifférent désormais après ce qu’ont charrié vers la mer les pluies de Berguitta.

Les pluies liées à Ava durant la deuxième semaine de janvier, puis celles de Berguitta. Deux évènements qui ont eu des effets dévastateurs sur certains mais qui ont montré les limites du système de drainage et comment le développement rapide a mis à mal l’écoulement naturel des eaux. Les rivières polluées et ignorées, les drains bouchés par les saletés, les Mauriciens ont prouvé le dédain qu’ils portent à leur environnement. Dame Nature vient elle-même nous en fournir la preuve.

Après le passage du cyclone, ce sont d’énormes quantités de déchets qui se sont déversés dans la mer après avoir été emportés par les rivières en crue. Et comme le démontrent ces quelques photos prises par l’express, bon nombre de ces déchets sont d’origine humaine, donc totalement évitables. Ils se déchargent tout autour de l’île : à Pointe-Jérôme, Rivière-Noire, Coteau-Raffin, la marina du Caudan. Les rivières en crue autour de l’île ont déplacé une bonne partie de ce dont le gouvernement et les Mauriciens eux-mêmes auraient déjà dû se débarrasser.

Du côté du gouvernement, le ministère des Collectivités locales et des îles éparses de Fazila Daureawoo a émis un communiqué le 19 janvier dans lequel elle affirme qu’elle-même et le Premier ministre Pravind Jugnauth ont «constaté que les accumulations d’eau étaient le problème principal. Toutefois, nous avons aussi noté un grand nombre de détritus un peu partout, notamment des bouteilles et des sachets en plastique, des boîtes de “takeaway”, entre autres. Ces ordures causent le dysfonctionnement des drains et bloquent le flot normal de l’eau. Nous faisons notre maximum pour assurer le nettoyage des drains, mais nous avons besoin de la collaboration de la population.»

Le communiqué ajoute que pour les ordures encombrantes, telles que les meubles ou appareils ménagers, une campagne de ramassage a actuellement lieu une fois l’an dans toutes les collectivités locales. Le ministère se penche sur la possibilité d’augmenter la fréquence afin d’avoir au moins deux campagnes de ramassage par an. 

Un appel est toutefois fait à la population d’agir de manière responsable et de ne pas jeter les vieux meubles ou appareils ménagers sur la route ou dans les rivières, car cela a un impact important sur l’environnement.