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Hôpital SSRN: il détourne une ambulance du SAMU pour ses proches

14 septembre 2016, 20:33

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Hôpital SSRN: il détourne une ambulance du SAMU pour ses proches

C’est un cas sans précédent et «extrêmement grave». Une ambulance du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU) a été détournée à l’hôpital SSRN, Pamplemousses, dimanche soir. Les coupables ? Un patient et ses proches. C’est du moins ce qui ressort d’une enquête du ministère de la Santé. L’affaire a été confiée à la police.

«Zot inn hijack lanbilans ! Zamé finn ariv sa», affirme un employé de l’hôpital SSRN. Que s’est-il passé dimanche soir ? Selon les rapports déposés au ministère de la Santé, un homme ayant reçu des coups s’est rendu à l’hôpital vers 22 h 30. Il a été examiné par un généraliste, qui a recommandé un CT Scan. Seul hic : l’équipement étant en panne, le patient doit se rendre à l’hôpital Victoria, Candos.

«Le patient et ses proches ont insisté pour obtenir une ambulance du SAMU alors que ce n’est pas conforme aux procédures», fait ressortir une source. Et d’ajouter que le personnel de l’hôpital a cédé devant l’insistance et les propos injurieux du blessé et de sa famille.

Récupérer son épouse

Toutefois, le médecin de service du SAMU a refusé de monter à bord du véhicule. Deux policiers du poste de police de l’hôpital ont donc accompagné le patient. Mais lors du trajet, ce dernier a fait une nouvelle demande. Il a exigé que le véhicule passe chez lui, à Calodyne, pour récupérer son épouse pour qu’elle l’accompagne. L’équipe du SAMU s’est exécutée.

Dans les rapports, il est indiqué qu’une fois arrivé au rond-point de Pamplemousses, le chauffeur a essayé de passer au poste de police de la localité. C’était sans compter sur les proches du patient qui suivaient l’ambulance dans un 4x4. «C’est un peu comme si le SAMU était escorté de force», est-il souligné dans les rapports. À un moment, les proches ont décidé qu’il faut se rendre à l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis, avant celui de Candos. Ce qui a été fait.

La scanographie n’ayant rien révélé d’anormal, le patient est rentré chez lui. L’équipe est finalement arrivée à l’hôpital SSRN, à 4 heures du matin. «Le personnel du SAMU a reçu des menaces de mort. Le commissaire de police devrait prendre cette affaire au sérieux», insiste-t-on dans l’un des rapports. Selon des informations, le Medical Superintendent de l’hôpital SSRN, le médecin de service à l’hôpital, ce soir-là, et le chauffeur de l’ambulance ont porté plainte.

Une lettre relatant les incidents a été envoyée au commissaire de police, Mario Nobin. Aux Casernes, l’on indique prendre cette affaire «très au sérieux».