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Le Dr Malhotra agressé à l’acide: «La sentence n’équivaut pas au mal commis»

13 janvier 2015, 08:52

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Le Dr Malhotra agressé à l’acide: «La sentence n’équivaut pas au mal commis»
Il veut «que justice soit faite». Le Dr Krishan Malhotra qui a été victime d’une agression à l’acide, le 12 mars 1998, dans les locaux de la clinique MedPoint, se dit insatisfait du sort de ses agresseurs. En effet, la cour a décidé de réduire la sentence de Neerunjun Ramdin et Krishan Hazareesing de six à un an.
 
L’ancien propriétaire de l’établissement de santé estime que cette peine est dérisoire par rapport au préjudice qu’il subit encore. «Mes agresseurs passeront moins de temps en prison que je n’en ai passé à l’hôpital, tentant de sauver la vie qui me restait», a-t-il confié à l’express hier. Cela fait 17 ans qu’il a été défiguré et rendu aveugle après avoir reçu un jet d’acide sulfurique au visage et sur le corps. Le Dr Krishan Malhotra se dit brisé et anéanti.
 
Il se prononce pour la première fois sur le dénouement ayant eu lieu vendredi dernier. Il affirme que les 17 ans passés à chercher justice n’en valaient pas la peine. «La sentence ne sert en rien à dissuader d’autres agresseurs à commettre le même délit. Je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu.»
 
L’ancien médecin déplore l’administration de la justice, qu’il considère ne pas être «en faveur des victimes». «En mai 2013, je reçois un appel du State Law Office me demandant de rentrer à Maurice dans les trois jours qui suivent l’appel en question pour que je témoigne dans cette affaire. J’ai expliqué que je suis aveugle et que pour pouvoir faire un tel déplacement, j’avais besoin de temps pour préparer le séjour, chercher un logement, trouver quelqu’un pour m’accompagner. On m’a dit que si je ne le faisais pas dans les délais, je ne pourrais pas témoigner. Si ça, ce n’est pas rendre les choses plus contraignantes pour une victime, je ne vois pas ce que c’est», affirme le gendre de sir Anerood Jugnauth.
 
Ces agresseurs, Neerunjun Ramdin et Krishan Hazareesing, ont longtemps nié avoir commis un tel acte. Cela jusqu’en septembre 2014 où ils ont tous deux plaidé coupables. C’est la seconde fois qu’ils sont condamnés. Lors de la première condamnation, en août 2008, le magistrat d’alors, Pritviraj Fekna leur a infligé six ans de prison à chacun. Décision qu’ils avaient contestée devant le Conseil privé de la reine. Celui-ci avait alors ordonné un nouveau procès en 2010. Le vendredi 9 janvier 2015, les magistrats Renuka Dabee et Vijay Appadoo les ont condamnés à un an de prison.