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Manière de voir
Santé mentale : Burn-out, déprime, vague à l’âme et si la source était la…
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Manière de voir
Santé mentale : Burn-out, déprime, vague à l’âme et si la source était la…

Jamais l’homme n’a connu autant de moyens de communication à sa disposition. Pas de quoi se plaindre et, pourtant, dès la fin du dernier siècle, ce monde moderne et maintenant numérisé induit ce qu’on a désigné comme «maux du siècle». Burn-out, anxiété, déprime. Nous recherchons tous le bonheur dans un monde qui offre tout à ceux qui en ont les moyens.
Depuis 1938, une équipe de chercheurs américains recherche les causes de ces maux. Ils ont disposé de milliers de cobayes, jeunes ou vieux, pauvres ou riches, et de leurs parcours de vie. Avec le temps, d’autres ont pris la relève. Ils ont abouti huit décennies plus tard à une conclusion sidérante. Le bonheur, ce n’est pas la richesse, ni le statut social. Tout a pour point de départ la SOLITUDE. Ceci nous ramène à la formule de Victor Hugo : «L’enfer est tout entier dans ce mot solitude !»
Définition et causes
D’emblée, sachons que la solitude tue. Elle est aussi puissante que l’alcool ou le tabac peu importe la trajectoire de vie. La qualité des liens humains se dégrade. Apprenons qui nous sommes avant de lutter contre la timidité, l’introversion, la panique intérieure, la dépression qui relève de la santé mentale. N’avez-vous jamais ressenti la solitude au milieu d’une foule ?
Les définitions sont multiples : tristesse, désespoir, sédentarité (ne pas bouger), un mal dans lequel on se vautre. Cet isolement est nocif pour les activités sociales comme nouer de vrais liens. Cet épuisement joue sur les neurones du cerveau. Plus de rapport avec autrui, on évite le collectif comme Narcisse, on se délecte, en vérité on se détruit face à soi-même. Tout relève d’un manque réel de confiance en soi. Pour vivre heureux, vivons cachés ? Baliverne, ce que chante Bécaud, «La solitude, ça n’existe pas». Même les plus petits riens nous échappent.
Il faut s’attarder sur l’estime de soi qui dégénère parce qu’on a perdu un emploi, on a connu le deuil ou un divorce ou une baisse de revenus. Nous ne cherchons plus le soutien de la famille ou des amis sincères. Nous ne participons plus à des interactions sociales.
Nous perdons tout intérêt. Que des idées noires. Une souffrance psychique, un isolement social, un état dépressif qui nous incite à croire que nous sommes inutiles. Nous n’évoquons pas ici la solitude passagère que nous connaissons tous à certains moments mais la solitude chronique. On se sent seul tout le temps. Les réseaux sociaux se révèlent être que ce qu’ils sont, de l’irréel. Cet état déglingue le cerveau en entravant la capacité de faire confiance aux autres. On coupe les liens avec autrui.
Cela s’appelle le syndrome de la vie vide. Nous devenons spectateurs de notre propre vie. Nous souffrons d’apathie chronique, tout semble dénué de sens, nous sommes déconnectés. Au bord du vide. Ne pas s’enfermer alors dans cette dualité : l’homme est incapable de vivre seul et il est tout aussi incapable de vivre en société. On atteint alors le fond. La douleur est inextinguible. C’est là que l’être humain court le risque d’un AVC, de maladies cardiaques, de diabète de type 2, de dépression.
Ce n’est pas une fatalité
Il existe une solitude positive qui consiste à se couper de tout de temps à autre, à lâcher prise par rapport au monde extérieur, à se laisser aller à nos pensées, nos désirs, nos rêves. À laisser libre cours à l’imagination. C’est salutaire parfois de faire le vide pour revenir ragaillardi. Ou alors on ne peut plus se passer d’antidépresseur. Jamais l’homme n’en a autant consommé et cette progression est exponentielle.
Il existe en début de crise des solutions simples. Un bon livre, un film intéressant, découvrir de nouvelles activités comme cuisiner. Certains vous recommanderont le recours à la musique, à toutes les musiques, chanter et danser même tout seul. Ça fait un bien fou si vous le faites régulièrement.
C’est là où beaucoup vont remplir les salles d’attente des psychologues, voire des psychiatres. Bonjour les cachets qui rendent addictifs sans oublier les effets secondaires. Ce que vous recherchez en vérité, c’est d’être entendu et compris. À être écouté. C’est une des voies pour retrouver l’estime de soi, notion capitale quand on veut se ressourcer. Gardez à l’esprit malgré tout le brouhaha qui vous entoure que beaucoup de personnes se sentent seuls. Sans en avoir l’air, ils ruminent leur malêtre. Un moyen donc pour éviter la solitude, c’est d’aider et de soutenir les autres. L’essentiel réside souvent dans le partage. En ce faisant, vous ressentirez une certaine baisse du stress ou du burn-out. Il faut répéter cet exercice le plus souvent possible. On ne résout rien en un jour.
Vous ne recevez rien de personne… et si c’était de votre faute ! Surtout après la cinquantaine. Il faut entretenir des relations sociales. C’est un rempart contre le déclin mental. Méfiez-vous des solutions faciles comme les… selfies. Il ne faut pas tomber dans ces pièges. Sortez de la passivité et goûtez la chaleur humaine. Une telle démarche protège le cerveau.
Pas de prêchi, prêcha. Cette longue étude sur des milliers de cobayes divers et variés a pris son temps. Que cela ne vous empêche pas de goûter de temps à autre la solitude positive comme Les rêveries d’un promeneur solitaire. Savoir se reconnecter quand on s’est déconnecté. Apprendre à rompre la solitude en gardant l’esprit actif. Libérer la dopamine associée dans votre cerveau au plaisir. Répétons que la musique, entre autres remèdes, peut-être une planche de salut facilement disponible.
Voilà qui nous éloigne des tracas comme le budget à venir, la propagation de la drogue et de la corruption, notre Terre qui se fait harakiri en violant la nature. Il faut savoir à nouveau sourire et prendre goût à la vie. Sortez de ce long tunnel qu’est la solitude. Il ne mène nulle part. Tout comme la torpeur. Vivre est une chance, pas une fatalité.
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