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Rivière-Noire : Derniers reflets d’un village d’antan
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Rivière-Noire : Derniers reflets d’un village d’antan
Carousel
CarouselÀ l’aube, Rivière-Noire s’éveille dans un parfum mêlé de sel, d’algues et de gasoil brûlé. Sur le rivage, les premières pirogues glissent sur une mer encore endormie, leur coque effleurant l’eau avec la délicatesse d’un pinceau sur une toile.
Sur la plage, les pêcheurs s’affairent. Certains, le regard vissé sur l’horizon, tiennent fermement leur canne en bambou. D’autres, le dos courbé sous l’effort, poussent le moteur de leur bateau rapide, préparant une sortie plus ambitieuse vers le large. Mais le rivage, rongé par l’érosion, recule un peu plus chaque année sous les assauts répétés des vagues.
Ici, certains métiers d’antan persistent, défiant l’avancée du temps. Un mécanicien de vélos ajuste la chaîne d’une vieille bicyclette. Son atelier, une simple échoppe à la porte grande ouverte, exhale un parfum de caoutchouc et de graisse chauffée par le soleil.
Mais autour de ces scènes immuables, le changement est en marche. Sur la route principale, les panneaux publicitaires annoncent de nouveaux projets immobiliers : des villas pieds dans l’eau ou sur les flancs montagneux, des résidences sécurisées.
À mesure que le soleil grimpe dans le ciel, la station balnéaire s’anime d’une autre effervescence. Les moteurs des 4x4 ronronnent dans la chaleur montante, les restaurants de bord de mer préparent leurs terrasses pour le déjeuner. Pourtant, au large, une pirogue solitaire trace encore son sillage paisible sur l’eau turquoise, comme un ultime symbole de cette cohabitation fragile entre passé et avenir.
© Dev Ramkhelawon
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