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Un nouveau service gratuit pour les patients diabétiques

Rani Balloo parle du combat de DIASE contre l’amputation

30 avril 2025, 21:14

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Rani Balloo parle du combat de DIASE contre l’amputation

■ Rani Balloo, manager de l’ONG DIASE (Diabetes Safeguard).

Réduire de 10 % par an le nombre d’amputations chez les patients diabétiques, c’est l’ambition de Rani Balloo. Un objectif atteignable, selon la manager de l’organisation non gouvernementale (ONG) DIASE, grâce à la mise en place d’une infirmerie mobile dédiée aux soins de pied.

Comment est née l’ONG DIASE (Diabetes Safeguard) ?

J’étais infirmière à l’hôpital public et, dans mon cursus de spécialisation offert par le gouvernement, en partenariat avec l’Université de Maurice et Middlesex University, je devais approfondir un sujet, et j’ai choisi comme thème le diabète chez l’enfant. À l’époque, cette pathologie était mal prise en charge par le système de santé et restait taboue au sein même des familles élargies. Les parents cachaient que leurs enfants vivaient avec le diabète ! Nous avons débuté avec les mineurs atteints par le diabète de type 1, puis de type 2, et les adultes. L’association a été fondée officiellement en 2014 pour se consacrer à la prévention, à la détection précoce et à la gestion du diabète.

Aujourd’hui, quel est votre rayon d’action ?

Nous offrons un suivi rapproché à 500 patients au niveau national et nous touchons au moins 3 000 adultes et enfants par an avec les dépistages dans les entreprises, les communautés et les écoles… Nous attachons un intérêt particulier aux visites de dépistage dans les homes et les shelters du pays, qui accueillent les «citoyens oubliés» du pays… Pour les seniors, nous avons identifié la problématique spécifique de gérer leur diabète à cause de pathologies cumulées (cécité, Parkinson, Alzheimer…). Nous les avons équipés d’un stylo injecteur d’insuline et nous formons les proches et les carers qui les entourent.

Chez la femme, le diabète gestationnel est aussi une des sources de préoccupation de l’ONG ?

Tout à fait. Mieux accompagner les grossesses, c’est préserver deux générations ! Les enfants nés de mères ayant souffert du diabète de grossesse ont plus de risques de développer des complications par la suite (diabète, maladies cardiovasculaires…). Nous avons donc amendé la constitution de notre ONG pour intégrer la santé maternelle et reproductive.

Quels sont les professionnels qui collaborent à votre centre de Rose-Hill ?

DIASE dispose d’une équipe pluridisciplinaire : un diététicien, un médecin, un podologue et un psychologue. L’appui du psychologue est primordial pour soutenir la santé mentale des patients. Comme le diabète est une maladie chronique, elle est ancrée dans le quotidien du patient, qui doit d’abord l’accepter pour accepter le suivi.

Des services professionnels, offerts gratuitement, qui ont cependant un coût élevé ?

Tout à fait. Idéalement, nous aurions besoin de 3,2 millions de roupies par an. Nous survivons grâce aux contributions CSR des compagnies et au soutien de la National Social Inclusion Foundation (NSIF) pour les salaires de nos trois permanents et la location de notre siège situé à Rose-Hill.

Pourtant, c’est important pour vous d’innover et d’aller encore plus loin avec la création d’un nouveau service ?

Sur tout le territoire, les besoins pour les soins de pied sont une urgence à laquelle il nous faut répondre. En 2023, 700 amputations ont été pratiquées à Maurice, dont 75 % liées au diabète ! Pour moi, une grande partie de ces amputations aurait pu être évitée avec une bonne éducation et un bon accompagnement du patient. DIASE offre déjà des soins de pied gratuitement et nous encourageons les médecins à nous référer des patients, y compris des patients alités.

Pour nous rendre sur tout le territoire à intervalle régulier, nous devons recruter un infirmier spécialisé à temps plein, c’est pourquoi nous lançons un appel aux donateurs individuels et aux compagnies à travers Small Step Matters.org. L’idée est de créer un projet pilote sur un an pour collecter des données sur les patients, mesurer scientifiquement les complications évitées… et demander un financement, par la suite, à la NSIF.

Au-delà des vies humaines brisées par les amputations, c’est aussi de l’argent que l’État économiserait en pension d’invalidité si moins de Mauriciens étaient victimes d’amputation. La tâche de l’infirmier spécialisé consistera principalement à effectuer des tests d’évaluation des pieds sur tout patient diabétique afin de détecter ou d’exclure tout signe de neuropathie diabétique et d’effectuer un traitement médical des pieds pour retirer toute callosité, cor ou anomalie dans des conditions aseptiques des membres inférieurs des patients. Non traités, ils sont les sources d’ulcères et d’abcès du pied qui, lorsqu’ils sont infectés et ne cicatrisent pas, peuvent conduire à une amputation.

En plus de cette campagne de levée de fonds Small Step Matters, quels sont les besoins de votre ONG ?

La collecte sur Small Step Matters ne couvrira pas l’achat d’un véhicule. Idéalement, avec une voiture ou un van équipé, nous pourrions être encore plus performants et travailler au plus près de certaines populations vulnérables (exemple : les sans domicile fixe, les patients alités et les seniors). Au niveau des équipements, DIASE souhaiterait importer une machine pour les tests ABPI (Ankle Brachial Pressure Index) pour dépister les complications vasculaires au niveau des pieds. Un investissement de l’ordre de Rs 240 000.

• Contact de l’ONG DIASE : 463 57 57

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Autonomie et mobilité pour Clarel, patient diabétique

Résidant à Pointe-aux-Sables, Clarel Naraina, 44 ans, a subi une amputation en décembre en raison d’une grave infection osseuse. Père d’un petit garçon de six ans, dont il a la garde exclusive, il lance un appel pour collecter des fonds à travers Small Step Matters.org, afin de pouvoir s’équiper d’une prothèse.

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Clarel aspire à retrouver son indépendance et sa mobilité et ainsi à pouvoir être présent au mieux auprès de son fils, dans tous les gestes de la vie quotidienne. Son médecin est confiant que Clarel pourra même reprendre la conduite automobile et pourquoi pas le basket.

C’est une nouvelle vie qu’ensemble, donateurs individuels et entreprises, peuvent offrir à Clarel !

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Simple, fiable et transparent !

Institution charitable, Small Step Matters est née en 2016 de la volonté forte deux fondateurs (Céline Planel et David Commarmond) de donner une voix à tous les projets sociaux et environnementaux de la République de Maurice (y compris Rodrigues et Agaléga), tout en valorisant le pouvoir du collectif. C’est aujourd’hui, LA seule plateforme nationale de financement participatif dédiée aux projets à but non lucratif.

• Comment soutenir Diase et faire avancer son projet d’infirmerie mobile ou aider Clarel à acquérir sa prothèse ?

• Par Juice : Small Step Matters est accessible facilement via Pay a Merchant. Merci de spécifier un mot-clé comme référence avec le virement : DIASE ou Clarel

• Numéro de compte MCB - Small Step Matters : 000444289887.

• Numéro de compte IBAN pour les donations depuis l’étranger : MU59MCBL0944000444289887000

• Pour les contributions CSR, contact : [email protected]

Chaque roupie compte !