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Problèmes de société: Les réseaux sociaux une aubaine ou… une calamité ?

8 février 2025, 17:45

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Problèmes de société: Les réseaux sociaux une aubaine ou… une calamité ?

Notre monde change, mais en est-on conscient ? Les technologies nouvelles passent au-dessus de nos têtes. Pendant que Trump investit des milliards dans la Silicon Valley, la Chine investit tout autant. Il est cependant un outil depuis l’an 2000 qui provoque une révolution sans que l’on s’en aperçoive. Ce sont simplement les réseaux sociaux dont vous connaissez tous les noms. Un outil devenu indispensable, mais comme l’internet, colporte de vrais dangers, notamment pour la jeune génération.

Mondialisation

Les économistes au début prêchaient la mondialisation. Plus de frontières entre les pays, pour les peuples et le commerce. Tout le monde il sera beau, tout le monde il sera gentil. Ça s’est cassé la gueule. Tous les pays veulent maintenant retrouver leur souveraineté (voir l’Europe) et leurs industries qu’ils avaient délocalisées. Un exemple : pas assez de masques au moment du Covid parce qu’ils étaient fabriqués dans les pays à bas coût. Même les États-Unis sont en train de s’isoler sous Trump.

Au début, les réseaux sociaux étaient considérés comme des merveilles ; nous allions pouvoir partager avec le monde entier grâce à une connectivité ultra-rapide. Ils devaient briser notre solitude. Retrouver familles ou proches perdus de vue. Un terrain fertile pour se rencontrer et trouver même l’amour, plus si affinité. Propagation vertigineuse. Chaque jour, 4,5 milliards d’individus sont connectés aux réseaux sociaux, soit un habitant sur deux de la planète.

Nous allions même pouvoir voir des images en direct ou des vidéos. Les plus jeunes les ont adoptés instantanément, les moins jeunes n’ont pas tardé à s’y mettre. Un peu comme le téléphone portable. Ça va peut-être même apporter un peu plus de paix et de compréhension dans un monde belliqueux.

Les inconvénients

Au lieu d’informer, ces réseaux sociaux sans frontière entre les mains de n’importe qui désinforment aussi. Or, les jeunes comptent sur ces réseaux pour s’informer au détriment, par exemple, des journaux qui eux vérifient leurs informations. Cette désaffection provoque une baisse de la lecture puisque de courts et simples messages suffiraient. Même constat au niveau de l’écriture. Celle-ci est hyper simplifiée, même au niveau du vocabulaire. Nous n’écrivons plus de lettres ou dans des carnets intimes. La noblesse de l’écriture à la base de nos pensées perd du terrain.

Si vous êtes devenu un addict, alors vous vous fiez seulement à ces réseaux. Y compris à la désinformation parce que même le fact check est peu à peu abandonné. En réalité, au lieu d’entrer en contact avec le monde, c’est-à-dire confondre le réel avec le virtuel, vous vous enfermez dans une bulle. Si vous passez des heures devant ces réseaux, c’est l’isolement et la vraie solitude. Telle une drogue, ils peuvent affecter votre santé mentale. Ils peuvent subtilement modeler votre opinion et vos idées. Ils provoquent même alors des troubles du sommeil ou l’anxiété. Parfois, vous vous précipitez de peur d’avoir raté quelque chose sur ces réseaux. Vous n’avez plus de vie sociale selon les heures passées devant ces réseaux.

Des petits malins en profitent pour se livrer à des farces perverses comme le harcèlement. Les journaux en font étalage. Tous les cas ne sont pas rapportés aux autorités parce que certaines familles pratiquent l’opprobre. Vaut mieux se taire pour éviter le qu’en-dira-t-on. C’est le cas de filles piégées par de petits amis et qui se laissent filmer, même nue. Dès le lendemain, ces images deviennent publiques car il ne faut jamais oublier que tout ce que l’on y met peut devenir visible par tous.

Des imprudents donnent même leur nom. Des pseudo-courtiers vont vous faire miroiter des investissements à fort taux d’intérêt, donc de profits en peu de temps. Des naïfs vont même avancer de fortes sommes croyant qu’ils vont décrocher la lune. L’argent envolé, le courtier restera introuvable. Plusieurs cas semblables ont été rapportés mais sans suite. Rappelez-vous récemment un Nigérian avait extorqué une forte somme d’une Française vivant dans nos îles en prétendant être… Brad Pitt ! La naïveté n’aurait pas de limite. Préservez à tout prix votre identité et sauvegardez votre confidentialité. De gros malins vendeurs de drogue proposeraient même de vous faire parvenir votre dose de drogue à domicile. Suffit de fournir vos coordonnées sur le réseau. Livraison maison. On n’arrête pas le progrès pour des aspirants zombies. À force de tout divulguer, vous allez vous retrouver sans votre carte bancaire. Bonjour les dégâts.

Sexe sur réseau

Ne vous fiez donc pas à tout ce que lisez sur ces réseaux à moins d’être un pigeon. Vous n’êtes pas sans savoir que les profits d’internet relèvent surtout du commerce du sexe et de la pornographie. En votre absence, votre enfant a-t-il accès à tout ? Votre enfant ou ado est peut-être en train de se gaver de vidéos porno. Un début dans le voyeurisme pervers. Certains deviennent dépendants de cette pornographie de bas étage.

N’êtes-vous pas surpris par le nombre d’incestes, même entre père et fillette ? Sur ces réseaux, on peut même voir l’exploitation sexuelle sur mineurs ou de la pédophilie. C’est visible par tous si vous ne prenez pas garde. Une enquête a été menée sur ce sujet et les résultats seraient édifiants, voire écœurants. Ne nous voilons pas la face. À Maurice, certaines personnes éprouvent de gros problèmes sexuels mais on n’en parle pas. Il n’existe pas de cadre juridique pour la répression et encore moins des lieux où ces personnes pourraient consulter des sexologues afin de trouver des solutions à court ou moyen termes. Tout le monde a beau prêcher l’éducation sexuelle dès l’entrée au collège mais aussi et surtout des cours en créole aux parents, surtout dans les quartiers défavorisés. Des structures à mettre en place ainsi que des personnes à former pour endiguer cette invasion de la pornographie. Une nouvelle politique ?

Certains veulent tout interdire. C’est nuisible dans une démocratie. N’empêche que les autorités concernées doivent se pencher sur ces faits de société et esquisser des solutions. Ne rien faire, c’est laisser faire. Pourquoi, par exemple, ne pas interdire ces réseaux et internet aux moins de 15 ans ? Trop radical ? Sont maintenant commis à Maurice des actes qu’on n’aurait jamais imaginés dans un passé pas très lointain. Il y a un gros ver dans la pomme. Mo’nn perdi rezo!

«Je pense qu’on a été un peu naïfs sur l’impact des réseaux sociaux.» (Bill Gates)