Publicité

Licenciements au CEB

La GWF réclame justice pour 13 employés évincés

14 juin 2025, 17:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La GWF réclame justice pour 13 employés évincés

Ils croyaient avoir décroché un emploi stable, un avenir sécurisé. Aujourd’hui, ils sont 13 à se retrouver à la rue, après avoir été écartés par le nouveau board du Central Electricity Board (CEB). La General Workers Federation (GWF), par la voix de son président Clency Bibi, tire la sonnette d’alarme et demande des explications. À travers ce dossier, c’est bien plus qu’un simple litige administratif qui se joue : c’est la vie de travailleurs qui bascule.

Pour Clency Bibi, la procédure de recrutement a pourtant été respectée à la lettre. «Cela ne date pas d’hier. Depuis l’époque où Patrick Assirvaden était président du CEB, l’institution faisait appel au ministère du Travail pour le recrutement des travailleurs non qualifiés. Une liste de candidats potentiels est ensuite transmise, filtrée par le département des ressources humaines, puis les chefs de service procèdent aux entretiens. Il y a donc un panel de sélection, des critères clairs, et enfin, le conseil d’administration valide les noms proposés.»

Mais cette fois, un grain de sable a enrayé la machine. Le processus a pris du retard : l’obtention du certificat de moralité – exigé avant toute affectation – a pris du temps. Et entre l’entretien et l’embauche effective, plusieurs semaines se sont écoulées. Entretemps, la direction du CEB a changé. Résultat : les lettres d’acceptation ont été annulées, les employés licenciés. «Comment est-ce possible ?», s’interroge Clency Bibi. «Ce ne sont pas des recrutements politiques, comme on l’a vu ailleurs. Ici, il y a eu une procédure. Le board a validé les noms. Et aujourd’hui, parce qu’il y a eu changement de direction, ces décisions sont annulées ?»

Le président de la GWF pointe aussi du doigt des pratiques qu’il qualifie d’illégales : deux personnes, placées en contrat mensuel juste avant les élections, auraient été ratifiées et nommées au board de l’establishment sans suivre la procédure normale. «Ce type de contrat n’est même pas prévu dans la loi. Cela montre à quel point la gestion est incohérente»

Le syndicat ne demande pas de passedroit, insiste Clency Bibi. Il réclame simplement le respect des droits des travailleurs. «S’ils ne font pas confiance à ces 13 employés, alors qu’ils leur fassent repasser les entretiens. Mais on ne peut pas les jeter à la rue comme ça, après qu’ils ont quitté leur ancien emploi avec l’espoir d’un avenir meilleur.»

Derrière chaque dossier, il y a une famille, des enfants, des dettes à payer. «On ne joue pas avec la dignité des travailleurs», martèle Clency Bibi, qui annonce que la GWF ne compte pas baisser les bras. «Nous allons mener ce combat jusqu’au bout.»

Ce dossier, devenu emblématique, soulève une question plus large : celle de la transparence et de la continuité dans les recrutements publics. Car quand les décisions administratives deviennent politiques, ce sont toujours les plus vulnérables qui trinquent. Au sein du ministère de l’Énergie et des services publics, l’on laisse entendre que le sujet est clos car ces employés ont été recrutés sur une base temporaire et pour un travail spécifique.

Publicité