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Affaire Iqbal Feroz Ramchurn

Krishna Rajaram, l’ex-patron du CCID, atterrit à l’ADSU

8 février 2025, 17:15

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Krishna Rajaram, l’ex-patron du CCID, atterrit à l’ADSU

L’assistant commissaire de police (ACP) Krishna Rajaram, ex-patron du Central Crime Investigation Department CCID, fait de nouveau parler de lui. Muté à la Western Division dans le sillage de la fuite d’informations liée à l’arrestation du sergent Arnasala pour le vol de Rs 1,6 million lors d’une perquisition chez l’entrepreneur Iqbal Feroz Ramchurn (voir ci-dessous), sa mutation a finalement été annulée jeudi 6 février en soirée.

Dans un premier temps, un posting order indiquait que l’ACP Rajaram devait rejoindre la Western Division, remplacé au CCID par l’ACP Rajcoomar Seebah. Toutefois, un counter order a rapidement été émis, maintenant les deux officiers à leurs postes respectifs.

Le lendemain matin, nouveau coup de théâtre : l’ACP Rajaram est finalement affecté à l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU). Cette décision suscite de vives réactions au sein de la police. Considéré comme un proche collaborateur de l’ex-CP Anil Kumar Dip, Rajaram jouissait d’une influence notable au CCID. Son nom a également été associé à une bande sonore de Missie Moustass. Promu superintendant de police en 2022 puis ACP en 2023, son ascension rapide intrigue.

Depuis le départ d’Anil Kumar Dip, plusieurs policiers s’interrogent sur la protection dont il semble toujours bénéficier. «Si c’était un autre officier, il aurait déjà été muté à la Special Mobile Force (SMF) ou la Special Support Unit (SSU). Pourquoi échappe-t-il à cette règle et obtient-il une affectation aussi stratégique ?» s’indignent certains.

Des sources rapportent que l’ACP Rajaram a bloqué plusieurs mutations, notamment celle d’un haut gradé reconnu pour son expertise dans les affaires à haut profil et ayant rehaussé l’image du CCID sur la scène internationale. Il aurait fait savoir au nouveau commissaire de police, Rampersad Sooroojebally, qu’il ne souhaitait pas voir ces mutations aboutir.

D’autres policiers déplorent son mode de fonctionnement, notamment son cercle restreint de collaborateurs qui bénéficient de privilèges, comme des formations à l’étranger. Un exemple frappant est celui d’une inspectrice actuellement en formation à l’étranger pour une durée de deux ans.

Beaucoup espèrent que le nouveau commissaire de police prendra des mesures équitables, garantissant à tous un accès aux opportunités de formation et une gestion plus transparente des mutations.

Par ailleurs, il était prévu que l’ACP Rajaram s’envole ce dimanche pour la France afin d’assister à une conférence d’INTERPOL. Son transfert affectera-t-il ce voyage ? La réponse ne devrait pas tarder.