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Transversale

Le PSG a «farmerisé» la Premier League

8 mai 2025, 17:05

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Heureusement que le Paris Saint-Germain joue contre l’Inter Milan en finale, le 31 mai, à Munich. À voir son parcours en Ligue des champions, on aurait pu confondre avec la FA Cup ! Manchester City. Liverpool. Aston Villa. Arsenal. Joli tir groupé du Boss de la Farmer’s League face aux représentants de la Premier League. Il n’y en a pas eu un pour rattraper l’autre !

Affronter quatre quatre clubs d’un même pays, et en éliminer trois, coup sur coup, c’est une première en Coupe d’Europe. Ou l’une des étrangetés de la nouvelle formule de la Ligue des champions, si vous préférez. Et dire qu’il pourrait y avoir jusqu’à six clubs anglais en C1 la saison prochaine, si Man Utd ou Tottenham remporte l’Europa League.

On comprend mieux qu’Arsène Wenger, et d’autres, essaient de faire entendre leurs voix pour qu’un 15e ou 16e de championnat ne se qualifie pas pour la compétition supposée incarner la crème de la crème du football européen. Jamais un vainqueur de l’Europa League n’avait terminé au-delà de la 12e place avant… Oups, les Red Devils et les Spurs ont les oreilles qui sifflent ! Mais c’est aussi la preuve qu’on peut être nul dans son pays et un crack ailleurs. Bref, qu’on vit décidément une année foot assez dingue.

Comme le destin de Liverpool tiens, quasi-invincible en Premier League à mi-saison, qui a tout fracassé sur son passage en phase de poule de la C1 - pour devenir favori n°1 des bookies pour le titre... mais qui se fait descendre dès le 1er tour de la phase à élimination directe. C’était la faute à pas de chance de tomber sur ce PSG-là, qui allait devenir le bourreau des Anglais au fil de la compétition.

Dingue, comme le duel Barca-Inter Milan aussi ! Avec 13 buts, des buts venus d’ailleurs, et un football où il n’y a plus de calculs. Plus aucune retenue. On lâche les chevaux et le téléspectateur se laisse littéralement transporter, sans que personne ne sache où ça mènera. Jusqu’au dernier rebondissement, et la mise à mort, si cruelle, du romantisme blaugrana porté par des artistes au talent fou, Lamine Yamal et Raphinha. Fauchés au firmament de leur gloire.

Dingue comme ce PSG, où Luis Enrique était critiqué en début de saison et se chamaillait avec les journalistes en conférence de presse. Quand son PSG végétait en Ligue des champions, se faisait cogner par Arsenal, l’Atletico, le Bayern, au bord de l’élimination en phase de poule. À ce moment, on a tous entrevu le spectre d’une énième catastrophe industrielle. Sans Messi et sans Neymar, soit. Mais sans Mbappé aussi ? C’en était trop ! On ne donnait plus cher des chances parisiennes de briller.

Et puis, il y a eu le fameux déclic, contre Manchester City, le 23 janvier 2025 (succès 4-2). Euréka ! Le chef de la Farmer’s League venait de trouver la bonne formule. Su fédérer un groupe. Bâtir un collectif et faire naître un mental de «winner». À partir de là, la formation parisienne était armée pour soulever des montagnes et pourfendre tous ses adversaires, même s’il fallait aller au casse-pipe sur des terrains qu’elle ne maîtrisait pas. Les hargneux dogues anglais ont aboyé, certains ont mordu, mais le chien de race parisien a toujours su forcer son destin.

Voilà comment est née la machine de Luis Enrique, effectivement plus forte sans Mbappé, on peut le dire aujourd’hui. Les egos ont été mis de côté et l’appétit de victoire est venu en mangeant. Le titre de champion est dans la poche, la Coupe de France devrait suivre, et l’objectif Ligue des champions ne ressemble plus à une chimère.

Prochain épisode, le 31 mai, à Munich, pour égaler l’Olympique de Marseille dans le cœur des Français et tenter de renverser l’autre phénomène de cette drôle de Ligue des champions 2025, l’Inter Milan, cette équipe qui ne se rend jamais et n’a peur de personne, elle non plus…