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Coupes chirurgicales pour un État obèse
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Coupes chirurgicales pour un État obèse
Depuis une dizaine d’années, nous sonnons l’alarme. À l’époque du régime sortant, nos propositions de coupes budgétaires ont été accueillies par le silence d’État. Aujourd’hui, alors que le Dr Navin Ramgoolam reprend les rênes d’un pays à genoux, nous les réitérons. Et plus fermement. Car si la maison brûle, ce n’est pas le moment d’arroser les plantes.
La dette publique atteint des sommets, le déficit se creuse à coups de nominations inutiles, et de limousines fossiles. Il est temps d’aligner le train de vie de l’État sur la réalité du terrain. Et la réalité, c’est une économie en soins intensifs. Voici donc sept coupes, à la machette s’il le faut, pour stopper l’hémorragie.
1. Couper dans le gras du pouvoir.
Réduire de moitié le nombre de ministres et ministres délégués. Diminuer drastiquement le nombre de conseillers inutiles planqués dans chaque ministère. Et tant qu’à faire, abolir enfin la vice-présidence, ce poste symbolique qui coûte cher pour du vent. Troquer les berlines allemandes pour des voitures hybrides ou électriques de moindre cylindrée, histoire d’être crédibles lorsqu’on parle de résilience climatique.
2. Fermer la soupape des parasites.
Il faut dissoudre tous ces organismes parapublics qui servent de refuge aux battus des urnes et autres petits copains du pouvoir. Les “Chairpersons” et directeurs nommés politiquement doivent rendre les clés – de la voiture, du bureau climatisé et des dîners aux frais du contribuable. Les fonctionnaires sont là, formés, compétents, et surtout, en sureffectif.
3. Fini les pensions en or massif.
Il est indécent qu’un ancien président ou ministre cumule pensions d’État et retraite vieillesse. Les retraites à vie pour les politiciens doivent appartenir au passé. Quant aux pensions universelles, elles doivent cesser d’engraisser les milliardaires qui n’en ont pas besoin. L’heure est au ciblage intelligent, pas à la charité aveugle.
4. Stopper la foire aux jetons.
Certains hauts fonctionnaires, perchés sur leurs privilèges, siègent sur neuf, dix, parfois plus de boards publics. Tout en dirigeant leur ministère. Il est temps d’y mettre fin. Un board, une mission, un mandat clair. Sinon, dehors. Le PMO entend montrer l’exemple. Allez-y !
5. Fusionner les doublons.
MBC et GIS ? IBA et ICTA ? Pourquoi entretenir deux structures qui font le même boulot, mal en plus ? Fusionner, rationaliser, et réduire le personnel surnuméraire. Il y a urgence à se désintoxiquer du gaspillage chronique.
6. Couper le robinet aux socioculturels.
Ces associations communautaires, subventionnées à outrance, perpétuent le cloisonnement identitaire. Elles empêchent l’émergence d’un vrai projet mauricien. Assez. Ce n’est pas aux contribuables de financer les agendas ethniques déguisés en mission culturelle.
7. Clouer les valises au sol.
Les voyages officiels coûtent une fortune. Et depuis la pandémie, on sait qu’on peut Zoomer et Skyper sans bouger. Pourquoi continuer à aligner des billets en business class et des per diem XXL ? La diplomatie peut aussi être digitale.
Post-scriptum citoyen :
Vous avez d’autres idées pour dégraisser l’État ? Envoyez-les. On les publiera avant le grand oral de Navin Ramgoolam.
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