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Conseil de district de Rivière-du-Rempart

Bras de fer entre 12 conseillers et le président

4 juillet 2024, 13:30

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Bras de fer entre 12 conseillers et le président

Après qu’une motion de blâme a été votée contre Prembhoodas Ellayah, le président du conseil de district de Rivière-du-Rempart, par 11 conseillers, la semaine dernière, celui-ci l’a contestée par une injonction en cour en début de semaine. Or, l’affaire sera appelée le 27 juillet. Entre-temps, les conseillers, dénombrés à 12 aujourd’hui, soutiennent qu’il est impossible de gérer le conseil sans majorité et que Prembhoodas Ellayah aurait dû «step down» temporairement, le temps que l’affaire soit entendue. Ce mercredi 3 juillet, les contestataires ont envoyé une lettre en ce sens au Premier ministre et au ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo.

Selon ces derniers, il est inconcevable que le président continue à siéger sur des comités ou à approuver des permis alors qu’il n’a pas la majorité des conseillers de son côté. Sur 22 conseillers, Prembhoodas Ellayah ne peut compter que sur dix d’entre eux. «Cela veut dire que la majorité est contre lui. Comment peut-il continuer à exercer ? Il ne pourra prendre aucune décision importante car la majorité n’ira pas dans son sens», explique l’un d’entre eux. Il ajoute cependant que le principal concerné reste à son poste comme si c’était «business as usual». «Il est même venu au bureau, mardi, et a demandé que le comité pour le Building & Land Use Permit soit mis à l’agenda. C’est comme s’il était intouchable et qu’il bénéficiait d’une protection occulte. Kot personn pa pe kapav bouz li.»

Ainsi, dans la missive envoyée à Pravind Jugnauth et Anwar Husnoo, mercredi 3 juillet, les conseillers ont clairement exprimé leur mécontentement sur la situation qui prévaut au conseil de district de Rivière-du-Rempart, demandant qu’il quitte son poste de président, le temps que son cas soit entendu en cour et que les conseillers majoritaires puissent avoir le contrôle sur les affaires du conseil pendant ce temps.

Pour rappel, le cas de Prembhoodas Ellayah exaspère plus d’un depuis quelque temps déjà au sein de cette collectivité locale, car le principal nommé exerce comme président du conseil de district depuis maintenant sept ans. «Il aurait dû céder sa place à un autre membre depuis fin 2023 mais ne l’a pas fait alors que dans les autres conseils de district à travers le pays, il y a eu un changement à cette époque.»