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Guerre en Ukraine
Le Royaume-Uni prêt à «envoyer ses propres troupes sur le terrain si nécessaire»
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Guerre en Ukraine
Le Royaume-Uni prêt à «envoyer ses propres troupes sur le terrain si nécessaire»

Un défilé de l’armée britannique.
Keir Starmer, le premier ministre britannique, assure dans une interview accordée au Telegraph que son pays pourrait envoyer l’armée en Ukraine afin de donner des garanties de sécurité à Kiev.
Le Royaume-Uni est prêt à «envoyer ses propres troupes sur le terrain si nécessaire» pour donner des garanties de sécurité à l’Ukraine, a annoncé Keir Starmer, le premier ministre britannique dans un long article publié par le Telegraph . «Le Royaume-Uni est prêt à jouer un rôle de premier plan dans l’accélération des travaux sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine», écrit-il. «Cela passe par un soutien accru à l’armée ukrainienne, pour laquelle le Royaume-Uni s’est déjà engagé à verser 3 milliards de livres sterling par an jusqu’en 2030 au moins. Mais cela signifie également que nous sommes prêts et disposés à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine en envoyant nos propres troupes sur le terrain si nécessaire», ajoute-t-il.
«Je ne dis pas cela à la légère», dit Keir Starmer. «Je ressens très profondément la responsabilité que représente le fait de mettre potentiellement en danger des militaires britanniques. Mais tout rôle visant à garantir la sécurité de l’Ukraine contribue à garantir la sécurité de notre continent et de notre pays. La fin de cette guerre, lorsqu’elle arrivera, ne peut pas simplement devenir une pause temporaire avant que Poutine n’attaque à nouveau», explique le premier ministre britannique.
Keir Starmer a annoncé se rendre à Paris lundi où se réuniront une dizaine de dirigeants européens. «L’objectif est de déterminer ce que les Européens peuvent faire pour eux-mêmes compte tenu de l’accélération que nous vivons en Ukraine en conséquence des initiatives du président Trump», a déclaré un conseiller du président Emmanuel Macron à l’AFP, soulignant que les Européens devaient faire «plus et mieux» pour leur sécurité collective.
L’administration américaine, depuis plusieurs jours, a multiplié les annonces fracassantes sur la fin de la guerre d’Ukraine, entamée par la Russie en 2014. «Je fais partie de l’école réaliste, je pense que ça ne va pas se produire», a lancé le général Keith Kellogg, envoyé spécial de Donald Trump sur l’Ukraine à propos de la présence des Européens dans les négociations de paix. Le président américain s’est entretenu pendant une heure et demie avec Vladimir Poutine cette semaine, et a prévu de tenir des négociations sur le sort de l’Ukraine en Arabie saoudite. Mercredi dernier, Pete Hegseth, ministre américain de la Défense, avait jugé «irréaliste» un retour de l’Ukraine à ses frontières d’avant 2014, c’est-à-dire comprenant la Crimée.
Il a assuré que les Européens devront, à l’avenir, assuré l’«écrasante» part de l’aide civile et militaire à l’Ukraine. Kiev de son côté s’est montré ouvert à la discussion mais demande des garanties de sécurité américaine. Le mémorandum de Budapest, signé en 1994, prévoyait déjà des garanties de sécurité territoriale pour l’Ukraine de la part des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Ce qui n’a pas empêché le Kremlin d’envahir la Crimée, puis de lancer une attaque à grande échelle en 2022.
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