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Concurrence chinoise
L'éolien français appelle l'Europe à la rescousse
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Concurrence chinoise
L'éolien français appelle l'Europe à la rescousse
Les acteurs de l'éolien français, par la voix du syndicat France renouvelables, ont plaidé ce mardi 3 octobre pour «une politique industrielle ambitieuse» de l'Europe et de la France, pour lutter contre la concurrence jugée «déloyale» des géants chinois du secteur.
«Le soutien aux énergies renouvelables, qui en France s'est fait beaucoup avec des systèmes de complément de rémunération, doit être absolument complété par une politique industrielle ambitieuse», a déclaré Michel Gioria, délégué général du syndicat.
Cette politique industrielle «doit permettre de sécuriser des éléments de fabrication des composants qui rentrent dans la fabrication des éoliennes, des panneaux solaires, des pompes à chaleur, des véhicules électriques, etc., tout ce qui compose l'écosystème électrique doit être localisé le plus possible en Europe et en France», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Paris.
Saluant la trajectoire évoquée par le président français Emmanuel Macron de réduire d'ici 2030 de 60 à 40% la part des énergies fossiles dans le bouquet énergétique français, qui permettra de «regagner en souveraineté énergétique», M. Gioria a mis en garde contre une forme de dépendance «technologique», si la France et l'Europe ne parvenaient pas à protéger leurs fleurons de l'éolien et du solaire.
Alors que la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a souligné mi-septembre que l'avenir industriel des énergies renouvelables devait «se construire en Europe», M. Gioria a indiqué attendre de pied ferme un «paquet éolien», qui doit être présenté selon lui le 24 octobre.
Outre des mesures permettant «de renforcer l'investissement dans les sites de production existants, (...) ça doit être aussi une protection réaliste et assumée contre une concurrence déloyale, notamment d'entreprises soutenues par des États dont les règles de concurrence ne sont pas les mêmes qu'en Europe», a-t-il déclaré, visant en particulier la Chine.
M. Gioria espère notamment la possibilité d'introduire dans les appels d'offres des critères de composants d'origine européenne, à proportion de 50% dans un premier temps, chose que ne permet pas la législation européenne à l'heure actuelle.
«Dans le pacte éolien européen, ces règles vont devoir bouger, sinon ça va être quelque chose dont l'efficacité va être limitée», a-t-il prévenu.
Au niveau français, France Renouvelables compte sur l'adoption dans le projet de loi de finances 2024 d'un crédit d'impôt visant à soutenir les entreprises qui investissent dans les composants des énergies renouvelables.
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