Approchant dangereusement de la barre des USD 100 le baril, la récente hausse des prix des carburants a un impact significatif sur de nombreux pays, surtout compte tenu des mesures anti-inflationnistes en place. En effet, le Brent Crude a augmenté d’au moins 30 % depuis le mois de juin, affectant les efforts des banques centrales pour ralentir l’inflation. D’ores et déjà, la perspective d’une nouvelle hausse des taux d’intérêt aux ÉtatsUnis avant la fin de l’année n’est pas exclue. Selon Bloomberg, ces nouvelles hausses de prix pourraient même impacter la croissance attendue de l’économie mondiale.

Face à cette tendance à la hausse, chaque pays réagit de manière différente. En France, le président a annoncé de nouvelles mesures d’aide visant à compenser l’augmentation des coûts liés au carburant, particulièrement pour les personnes les plus modestes. Au RoyaumeUni, où l’inflation semblait commencer à se stabiliser, ces nouvelles hausses de prix pourraient changer la donne, surtout en ce qui concerne l’impact sur le coût du transport des produits de consommation. En Afrique du Sud, les prix à la pompe ont également augmenté en septembre en raison de la hausse des cours mondiaux.

À Maurice, le prix de l’essence augmentant de Rs 3,10 et celui du diesel de Rs 5,45, l’on peut s’attendre à une hausse de l’inflation d’ici la fin de l’année ; l’eau, l’électricité et les carburants comptant pour 11,2 % du calcul global de l’inflation. Cela est d’autant plus inquiétant qu’un des facteurs ayant motivé le maintien à 4,5 % du taux directeur par la Banque centrale était justement une «normalisation» des prix des carburants et des aliments au niveau mondial.

Avec un taux d’inflation de 5,9 % en glissement annuel en août dernier, il sera intéressant de surveiller l’évolution pour les mois d’octobre à décembre, d’autant plus que la période des fêtes s’accompagne généralement d’une augmentation des dépenses de consommation. La prudence reste donc de rigueur…