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L’Immigration Amendment Bill voté sans amendements malgré les craintes de l’opposition

17 avril 2019, 10:12

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L’Immigration Amendment Bill voté sans amendements malgré les craintes de l’opposition

L’Immigration Amendment Bill a été voté sans amendements aux petites heures du matin ce mercredi 17 avril. Les parlementaires ont exprimé leurs points de vue sur cette loi jusqu’à environ 3 heures du matin sans s’endormir. Malgré les craintes de l’opposition, le gouvernement n’a pas fléchi.

Tireur de Christchurch

Le Premier ministre est catégorique. Ces amendements visent à protéger les citoyens. «Si le tireur de Christchurch s’était marié à Maurice, combien de temps aurait-il fallu pour le déporter ?» a-t-il demandé pour se justifier. De toute façon, il estime que «lorsqu’une notice est envoyée, les criminels ne vont pas écouter.» Cependant, il avance que d’autres amendements seront apportés à l’avenir. La vice-Première ministre a, elle, mis l’accent sur la moralité publique pour défendre ce projet de loi. 

Quant à Anil Gayan, il a dit que cette loi n’empêche pas les gens de se marier, rajoutant que dans tous les pays, il y a des lois régulant les permis de résidence. «Même moi, lorsque je m’étais rendu à la Réunion, les autorités ont demandé une assurance au ministère», a déclaré le ministre du Tourisme. Son collègue à la Sécurité sociale, Etienne Sinatambou, a, lui, fait savoir que toutes les provisions peuvent être contestées en Cour suprême.

«Les lois actuelles sont assez solides»


Les arguments des membres de la majorité ont été entrecoupés par l’opposition. Pour Shakeel Mohamed, ces amendements sont anti-démocratiques et l’empressement du gouvernement démontre qu’il y a un agenda caché. Selon le chef de file du PTr au Parlement, les lois actuelles sont assez solides pour protéger le pays contre les terroristes ou autres personnes qui ont eu des démêlés avec la justice. «S’il y a une décision au sujet des époux étrangers, une révision judiciaire prendra des années», a-t-il fustigé. Et Arvin Boolell a fait savoir qu’il espère que Pravind Jugnauth «retrouve ses esprits» car le projet de loi crée une peur. Aurore Perraud a, elle, voulu savoir pourquoi ces amendements sont présentés en urgence.

Une sanction et non une décision administrative

Pour le député du MMM Reza Uteem, «il suffit d’avoir des informations pour rendre une personne indésirable et cela peut entraîner des abus» alors qu’Alan Ganoo estime que cette loi est une sanction et non une décision administrative.