Publicité

Courses: les bookmakers de Champ-de-Mars en grève

24 mars 2016, 06:27

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Courses: les bookmakers de Champ-de-Mars en grève

 

Les bookmakers opérant au Champ-de-Mars sont en colère contre le Mauritius Turf Club (MTC) et ils l’ont fait savoir en refusant d’offrir des paris sur les courses de la journée inaugurale, jeudi 24 mars. C’est donc une scène inhabituelle à laquelle les turfistes ont assisté, ce jeudi, alors que nombre d’entre eux pensaient déjà faire des paris. La dernière fois qu’une telle situation s’est produite c’était lors de la première journée de la saison en 1998.

Prenant la parole lors d’une conférence de presse, Bijay Coomar Greedharry, porte-parole des bookmakers mécontents, a déclaré que le but de cette rencontre avec la presse était de faire part au public des difficultés que la majorité des bookmakers ont eues avec le MTC ces derniers jours.

Il a déclaré que les bookmakers, à travers leur conseiller légal, Me Preetam Chuttoo, ont eu plusieurs réunions avec le General Manager du MTC, Benoît Halbwachs, et le Financial Manager du club, à savoir Jérôme Tuck Man Sing, mais aucune entente n’a été trouvée.

Rs 10 millions

Il explique également que si le MTC réclamait, après une première négociation, une augmentation qui, selon ses dires, coûterait à l’ensemble des 22 bookmakers mécontents la somme de Rs 10 millions de plus, ces derniers, eux, ne veulent pas débourser plus de Rs 6 millons. Il se désole surtout du fait que le MTC n’ait pas accédé à leur demande de considérer qu’il y aura un bookmaker de plus en opération cette année et que ses redevances n’ont pas été prises en compte, car lors des négociations, les chiffres fournis étaient basés sur 28 bookmakers. Or, selon Bijay Coomar Greedharry, les redevances de ce 29e bookmaker auraient permis au MTC d’atteindre le chiffre de Rs 10 000 000 qu’il espérait engranger.

Bijay Coomar Greedharry  explique que cette situation est d’autant plus déplorable car selon ses dires, ces augmentations ne concerneraient que les bookmakers on course alors que ceux  qui sont off course de même que Smspariaz ainsi que le Tote ne seraient pas concernés. Il a laissé entendre que les bookmakers sont solidaires et qu’ils ne changeront pas d’avis aussi longtemps qu’une solution favorable ne sera pas trouvée.

Pour sa part, Me Preetam Chuttoo s’est attardé sur le fait qu’il n’y ait pas eu de convention et que les bookmakers avaient tout simplement été invités à venir signer leurs contrats pour pouvoir opérer. Tout en reconnaissant que le General Manager Benoît Halbwachs s’est montré flexible par la suite, il dit que le Financial Manager Jérôme Tuck Man Sing s’est montré plus rigide.

La démarche légale stoppée

Par ailleurs, le conseiller légal des bookmakers a déclaré à la presse que ces derniers ne comptent pas aller de l’avant avec l’affaire logée en cour mercredi contre une des recommandations de la Financial Intelligence Unit, datant de septembre 2014, qui leur imposait de «carry out CDD (Client Due Diligence)» sur les parieurs. Cette mesure, si elle est appliquée suivant les recommandations du rapport de la FIU, ne concernera que ceux misant  une somme de Rs 10 000 ou plus – ou l’équivalent en devises étrangères. Cette décision de ne pas donner suite à cette démarche légale, Me Preetam Chuttoo l’explique par le fait qu’il a été contacté par Guillaume Ollivry, directeur de la Financial Intelligence Unit, qui lui a demandé que les bookmakers viennent déposer pour expliquer dans quelle mesure il serait difficile de «carry out Client Due Diligence».