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Affaire Boskalis: l’entourage de Maunthrooa dit «s’attendre au pire»

24 novembre 2015, 12:07

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 Affaire Boskalis: l’entourage de Maunthrooa dit «s’attendre au pire»

L’affaire Boskalis reprend le mardi 24 novembre. Les projecteurs seront braqués sur l’ancien ministre travailliste Siddick Chady mais aussi sur le Chief of staff du Prime Minister’s Office, Prakash Maunthrooa. Ce dernier aurait confié à son entourage qu’il s’attend «au pire» eu égard au fait que «c’est un complot politique qui a été monté par l’ancien régime contre lui».

Avec l’absence des deux Néerlandais sur le sol mauricien (l’affaire a déjà été renvoyée trois fois depuis juin), plus d’un pense que cela va affaiblir davantage la défense de la poursuite. Nos sources ajoutent que Pravind Jugnauth a été condamné sur la base d’un dossier moins solide que celui de Boskalis (qui, lui, a été monté par l’Independent Commission against Corruption avant d’être transféré aux Casernes centrales). Et qu’il y a une volonté du judiciaire d’afficher son indépendance de l’exécutif.

«Les gens pensent que la partie sera facilitée car Maunthrooa est au cœur du pouvoir exécutif, or cela joue en fait contre lui, vu les circonstances actuelles…»

Les hommes de loi de Prakash Maunthrooa estiment, pour leur part, que tout est fait pour que celui-ci soit condamné à Maurice. «Les gens pensent que la partie sera facilitée car Maunthrooa est au coeur du pouvoir exécutif, or cela joue en fait contre lui, vu les circonstances actuelles…»

Et malgré la promesse d’immunité accordée aux cadres de Boskalis, à savoir Antonius Theodorus Johannes Wilhelmus de Goede et Jan Cornelis Haak, les deux Néerlandais n’ont pas voulu se déplacer à Maurice, par crainte, disaient-ils, pour leur sécurité. La cour a alors accepté d’écouter leur témoignage à travers une visioconférence. Un abus de procédures, selon les hommes de loi de Prakash Maunthrooa.

Le procès Boskalis a connu maints rebondissements depuis le début. Problèmes techniques, indisponibilité de la cour de Rotterdam aux Pays-Bas, décalages horaires, problème de traduction, les imprévus étaient nombreux pour pouvoir écouter le témoignage des deux étrangers. Les avocats des deux accusés ont ainsi présenté plusieurs motions en cour pour contester d’abord les témoignages par visioconférence, ensuite pour contester la demande de renvoi formulée par le Directeur des poursuites publiques et même le choix de l’interprète. Cependant toutes les motions ont été rejetées. Ce qui fait craindre le pire aux principaux concernés.

Après l’arrestation du chef de file des Rouges le lundi 23 novembre, la comparution du Chief of staff du PMO en cour intermédiaire sera une autre affaire à forte connotation politique à suivre…