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La Cambuse: Ah-Yan compte en appeler à la justice pour freiner le projet hôtelier

18 juillet 2015, 15:01

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La Cambuse: Ah-Yan compte en appeler à la justice pour freiner le projet hôtelier
Le leader du Forum Citoyens Libres (FCL) ne recule devant rien pour contrecarrer les plans du Chaland Resort Hotel. Après avoir fait maintes déclarations sur les méfaits d’un tel projet hôtelier, Georges Ah-Yan revient à la charge avec des actions concrètes. Après avoir contesté la construction de l’hôtel au District Council de Grand-Port le mardi 14 juillet, il a décidé d’avoir recours à la Cour suprême pour demander un judicial review.
 
Lors d’une visite de la plage de La Cambuse ce samedi 18 juillet, il a aussi annoncé qu’il ambitionne de camper sur la plage s’il le faut. Pas question de lever le camp tant que le projet ne sera pas éjecté. Et pour cause, le leader du FCL estime que le Chaland Resort Hotel dépouillera les Mauriciens de la seule plage qui est jusqu’à présent restée à «l’état sauvage».
 
«Avec ce projet, il nous restera seulement deux arpents de plage. Et ils nous laissent seulement avec le récif», soutient Georges Ah-Yan. De plus, il déplore aussi le fait que la National Coast Guard Training School devra bouger à cause du projet. Compte-tenu du fait que l’école se trouve là où l’hôtel sera érigé. Et de faire ressortir qu’un tel dessein va nuire au parc marin. 
 
La plage de La Cambuse est l’une des rares à être restée à l’état sauvage.
 
«Nous demandons à ce que l’hôtel soit construit à 100 mètres de la haute mer. Et ces 100 mètres doivent rester libres afin que le public puisse circuler librement. Il ne faut pas empiéter sur le domaine public», soutient le leader du FCL. 

Un hôtel sur 33 arpents

A savoir que la construction du Chaland Resort Hotel s’élève à Rs 2,7 milliards. L’hôtel s’étendra sur 33 arpents. Il comprendra une suite présidentielle, cinq suites de luxe, 133 chambres supérieures et 24 chambres doubles. Sans compter une chambre dédiée aux handicapés, 40 villas se trouvant dans la cour de l’hôtel et quatre autres chambres avec vue sur la mer, entre autres. Il est aussi question de la création de quelques 300 emplois directs et 600 emplois indirects. 
 
Les promoteurs du projet, le groupe Currimjee Jeewanjee, soutiennent pour leur part qu’ils entendent bien valoriser et protéger La Cambuse. En effet, ils avancent que le développement comportera une zone tampon de 100 mètres à partir du niveau de la mer à marée haute. Et d’assurer qu’aucune construction ne se fera dans cette zone pour préserver la crête de la dune. 
 
Pour ce faire, ils ont sollicité la contribution de Pierre Baissac de Diospyros Ltd, consultant en écologie. Ce dernier a élaboré un plan de restauration progressive de la flore endémique qui ornait cette côte originellement, avant l’arrivée de l’homme sur l’île. Cette végétation permettra la stabilisation et la conservation de la dune. 

Nouvelle route pour accéder à la plage

Afin de ne pas empiéter sur la plage publique, les promoteurs entendent améliorer les infrastructures de la plage. Il est notamment question de la mise en place d’aire de stationnement en retrait de la mer, de nouveaux kiosques et de nouvelles toilettes. Un poste de surveillance de garde-côtes de 135 m² sera aussi aménagé. 
 
Ils assurent aussi l’accès à la plage avec une nouvelle route à la hauteur de Rs 70 millions. La nouvelle route goudronnée fera sept mètres de large sur une distance de 1.2 km. Des réserves pour les piétons ainsi que plusieurs terre-pleins sont aussi à l’agenda. Ainsi que des arrêts de bus et l’éclairage la nuit.