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Mairies: vague de licenciements à travers l’île

27 mai 2015, 19:43

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Mairies: vague de licenciements à travers l’île

C’est une véritable hécatombe au sein des mairies. Depuis hier, mardi 26 mai, pas moins de 28 employés travaillant pour les municipalités ont été renvoyés. On leur aurait tout simplement informé que leur contrat a pris fin. Les licenciés, qui sont pour la plupart des éboueurs, des Attendants et des messagers, disent avoir vu leur vie basculer du jour au lendemain.

 

Quasiment toutes les municipalités sont concernées par cette vague de licenciements. Sept personnes ont été mises à la porte à Curepipe, dix-huit à Port-Louis et trois à Vacoas-Phoenix. Seule la municipalité de  Beau-Bassin-Rose-Hill a été épargnée. Le maire de cette ville, Philippe Boudou, soutient que c’est parce que les recrutements ont eu lieu avant le mois de juillet qu’il n’y a eu aucun licenciement, sous-entendant que c’était avant la campagne électorale.

 

«Victimes de la politique»

 

De son côté Ananda Rajoo, maire de Curepipe, dit ne pas comprendre la nécessité d’éjecter ces personnes. D’autant plus qu’il soutient qu’elles avaient été embauchées en juillet, et donc avant la campagne électorale. A son avis, elles ne sont que des «victimes de la politique». «On dit qu’elles sont mêlées à la politique. Je veux comprendre que l’Etat veuille placer ses personnes dans des postes clés, mais je ne comprends pas ces licenciements», souligne-t-il.

 

Répondant à ceux qui soutiennent que leur contrat était temporaire et qu’ils pouvaient à tout moment être renvoyés, Ananda Rajoo souligne qu’ils auraient été automatiquement embauchés après leur première année de service.

 

«Policy decisions»

 

Sunil Parbutteea, maire de Vacoas-Phoenix, ne cache pas non plus son incompréhension. D’autant plus que selon lui, la municipalité manque d’effectif. Le maire ajoute que ces recrutements sont un exercice «tout à fait normal qui a lieu depuis 2013. Et maintenant on vient dire qu’ils sont des agents politiques». Indigné qu’on mette «à la porte des gens avant les élections», il se demande si l’on peut qualifier un tel acte de «bonne gouvernance». 

 

A Port-Louis, les 18 employés remerciés se sont postésdevant la municipalité le mercredi 27 mai pour exprimer leur colère et leur désarroi. Avec l’appui de la Permanent Secretary Roubina Jadoo-Jaunbocus, il ont pu rencontrer le ministre des Administrations régionales, Anwar Husnoo. Ce dernier a fait ressortir que ces révocations sont des «policy decisions». Il a toutefois précisé qu’il enverrait le dossier au bureau du Premier ministre.