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Affaire Betamax: Gowressoo aurait lui aussi subi des pressions

12 avril 2015, 09:38

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Affaire Betamax: Gowressoo aurait lui aussi subi des pressions

Toutes les personnes entendues jusqu’ici dans le cadre de l’enquête sur le contrat octroyé par la State Trading Corporation (STC) à la société Betamax semblent avoir les mêmes explications sur le rôle qu’elles ont joué dans ce deal. Des anciens Permanent Secretaries au ministère des Infrastructures publiques Nirmala Nababsing et Soopramanien Kandasamy Pather en passant par l’ancien directeur général de la STC, Ranjit Singh Soomarooah, tous disent avoir agi selon les instructions venues «d’en haut».

 

Les deux derniers vont même plus loin : ils disent qu'ils n'auraient pas agi de leur plein gré, des pressions venan d'en haut ayant été exercées sur eux. Soopramanien Kandasamy Pather affirme avoir subi le courroux de l’ex-ministre Anil Bachoo alors que Ranjit Singh Soomarooah, arrêté mercredi et libéré vendredi, tient le même discours à l’encontre de Mahen Gowressoo, ancien ministre travailliste du Commerce. La convocation  de ce dernier par le Central Criminal Investigation Department (CCID) étant à l’agenda, c’est à peu près la même ligne de défense que cet entrepreneur spécialisé dans le recyclage de la vieille ferraille adopterait pour se disculper.

 

En venir aux mains

 

Dans les milieux proches de l’alliance Lepep – dont Mahen Gowressoo s’est rapproché lors des dernières élections –, l’on indique que celui-ci aurait également subi des pressions d’un ex-Senior Minister afin que ce contrat soit signé. Certains de ses anciens collègues disent même que l’ex-ministre en question aurait failli en venir aux mains avec Mahen Gowressoo du fait que celui-ci s’opposait à une telle transaction. L’ex-ministre, lui, dit attendre sa convocation, et se demande si tous les protagonistes impliqués  dans l’affaire vont évoquer des pressions  exercées sur eux pour que ce contrat soit signé.

 

De son côté, l’ancien ministre des Finances de Navin Ramgoolam, Xavier-Luc Duval, a annoncé sur sa page Facebook, samedi,  qu'il compte engager des poursuites contre l’express. Il estime que le titre utilisé par le quotidien, vendredi, «induit ses lecteurs et la population en erreur» et qu’il «porte aussi atteinte à [son] honneur et [son] intégrité». L’actuel n° 2 du gouvernement estime qu’il est «inexact» de dire que Ranjit Singh Soomarooah a cité son nom dans sa déposition consignée en présence de l’avocat Rama Valayden, jeudi.