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Fonction publique: Suresh Seeballuck tire sa révérence

25 décembre 2014, 14:56

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Fonction publique: Suresh Seeballuck tire sa révérence

Son nom vient allonger la liste des départs au sein des différentes sphères de l’État depuis l’arrivée du nouveau gouvernement. Selon des sources fiables à l’Hôtel du gouvernement, Suresh Seeballuck, Secretary to Cabinet et chef de la fonction publique, a été prié de partir d’ici à la fin de l’année. Il aura occupé ce poste pendant plus de huit ans.

 

«Suresh Seeballuck part en décembre, affirme à l’express, une source digne de foi. Il a un contrat jusqu’à novembre de l’année prochaine, mais on a décidé de lui demander de partir.» Nous avons tenté d’obtenir une réaction du principal concerné, hier, mais il était injoignable. Selon nos recoupements, en haut lieu, on discute déjà de l’identité de son successeur, même si les noms sont tenus secrets pour l’instant.

 

Même s’il était un homme de confiance de l’ex-Premier ministre, Navin Ramgoolam, Suresh Seeballuck était bien vu dans la fonction publique, et dans le giron politique, pour son sérieux. Des membres de l’ancien régime mentionnent notamment le rôle important qu’il a joué lors des négociations avec les Seychelles pour la cogestion de Zones économiques exclusives.

 

C’est à l’âge de 68 ans que Suresh Seeballuck devrait donc prendre sa retraite, après avoir été nommé au poste de Secretary to Cabinet, le 1er février 2006. Il remplaçait alors Harry Gannoo, parti à la retraite. Il occupait auparavant les fonctions de secrétaire aux Affaires intérieures.

 

Le départ de Suresh Seeballuck devrait être suivi de nombreux autres dans les jours et semaines à venir. Selon nos sources, tous les nominés politiques, incluant les Chief Executive Officers (CEO), présidents d’organismes parapublics et autres Advisors, ont reçu une correspondance, lundi, les sommant de quitter leur poste dans un délai d’un mois.

 

Contacté pour un commentaire sur ce coup de balai, inhabituellement étendu aux CEO, Ravi Yerrigadoo, Attorney General, explique : «Que ce soient les Advisors ou les CEO, ils sont tous des nominés politiques, car il n’y a pas eu d’appel à candidatures pour les recruter. Que ce soit pour Mauritius Telecom, Air Mauritius, la State Investment Corporation ou la State Property Development Corporation, il n’y en a pas eu. Vu que Navin Ramgoolam n’est plus Premier ministre, c’est normal qu’ils partent.»

 

Cela implique-t-il qu’il y aura des appels à candidatures pour remplir ces postes à l’avenir, comme le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, l’a promis ? L’Attoreny General bifurque. «Je n’ai pas dit cela, tempère Ravi Yerrigadoo. Mais vous remarquerez que dans les journaux du week-end, il y a déjà eu un advert pour un poste à la SIC. Il faut attendre la politique générale du gouvernement.»

 

D’autres n’ont pas attendu cette directive officielle pour plier bagage. La totalité du conseil d’administration de la Development Bank of Mauritius (DBM) a soumis sa démission, hier, sous l’impulsion d’Iqbal Mallam- Hasham. Ce dernier cumulait la présidence du board de cette banque et celle de la State Investment Company (SIC). «J’ai soumis ma démission de la SIC déjà hier matin (NdlR, lundi)», confirme-t-il à l’express. Iqbal Mallam-Hasham se retire également de toutes les compagnies dans lesquelles la SIC a des intérêts.