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Manière de voir
Trump et son cerbère: Elon Musk, un fou génial ou un dangereux trublion ?
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Trump et son cerbère: Elon Musk, un fou génial ou un dangereux trublion ?

Le coup de Rs 5 milliards pour procéder à des écoutes téléphoniques, c’est comme si la foudre nous est tombée sur la tete. Donald Trump mitraille des décrets qui vont bouleverser son pays et le monde. Exemples : reprendre le Canal de Panama, accaparer le Groenland (surtout pour ce qu’il y a en-dessous) ; 25 % de taxes sur les produits canadiens et mexicains (moratoire d’un mois) ; virer la Cour pénale internationale (CPI), quitter l’OTAN (trop cher pour les USA que l’Europe se démerde pour se protéger), pas de transgenres dans les compétitions sportives féminines... pour Diego, voir le sergent Garcia dans Zorro. Il a pris comme bras droit, sans portefeuille et sans mandat électoral, le virevoltant Elon Musk, l’homme le plus riche de la planète avec 421 milliards de dollars. Ce dernier dirige, entre autres, à 53 ans, Tesla pour les voitures électriques, voire sans chauffeur, Space X dans l’aérospatial, X tout court, qui a remplacé Twitter.
«Il peut devenir fou»
C’est ce que révèle son biographe Seth Abranson. Selon ce dernier, il aurait besoin de se faire aider et ce, depuis dix ans qu’il le suit. Il souffre du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, d’où sa difficulté à entretenir des relations sociales. Il surmonte certains troubles mentaux en prenant régulièrement de la kétamine, sur ordonnance médicale, pour atténuer son état dépressif négatif. Cela explique ses déclarations à l’emporte-pièce. Musk est omniprésent sur tous les sujets. Quand IBM, Apple, Disney, Warner Bros et Discovery enlèvent des annonces publicitaires de X, il réplique : «Qu’ils aillent se faire foutre !». Père de 13 enfants, Musk admet parfois ses erreurs, comme pour la conduite sans chauffeur sur d’anciens modèles Tesla. Des excuses après... neuf ans. Après la chute des ventes de Tesla et en bourse, les actionnaires et propriétaires réclament son départ.
Un rôle pivot
Donald Trump l’appuie et déclare qu’il ne prend aucune décision sans son accord. Deux larrons en foire. Il a créé un ministère pour lui, celui de l’Efficacité gouvernementale (D.O.G.E.)
Histoire de récompenser le plus grand donateur à sa campagne pour l’élection présidentielle. Dès lors, son objectif, c’est de taye raze. Il va réduire les dépenses publiques de 2 000 milliards et ne garder que les plus utiles (pas bête ça !). 150 000 fonctionnaires ou travailleurs ont déjà été mis sur la touche. Ses actions sont immédiates. Il veut mettre le Trésor américain sur la blockchain, c’est-à-dire, sur un registre de grandes bases de données offrant de hauts standards de transparence et de sécurité.
Dissolution de l’Agence américaine pour le développement (USAID). Remplacée par le D.O.G.E. de Musk et par des kids qu’il a recrutés. Leur mission est de traquer les dépenses fédérales inutiles, même l’aide aux pays les plus pauvres. Les crédits gelés. Musk prend ainsi le contrôle des fonds fédéraux du Trésor, chargé de distribuer des milliers de milliards de dollars. Les fonctionnaires ont manifesté, un juge a stoppé ce transfert de pouvoir et l’affaire est pour le moment bloquée.
Étant le patron de Space X, son obsession est d’être le premier à envoyer des astronautes sur Mars. Comme Trump, il soutient les cryptomonnaies. Une monnaie électronique émise de pair à pair sans passer par une banque ou un intermédiaire. Ce ne sont que les premières mesures qu’il concrétise. Il veut alléger les dépenses fédérales, supprimer des postes etréduire la bureaucratie. Son propre père avec lequel il entretient des relations conflictuelles émet des réserves sur toutes ces responsabilités qu’il endosse. Il se disperserait trop. Il multiplie les casquettes et fonce tête baissée.
Des idées d’extrême droite
Pour le président Trump, «c’est un gars génial». Derrière toutes ses agitations, se trouve un homme aux grandes ambitions. Il ne cache pas ses défauts. Né en Afrique du Sud, il sermonne ce pays, qui à son avis persécute les Blancs. Le président sud-africain a dû réagir sur la question d’expropriation. Elon Musk est narcissique (comme beaucoup chez nous !), raciste, misogyne. Il offre un milliard de dollars à celui qui changerait le nom de Wikipédia, qu’il déteste. Il croit dans la suprématie blanche. Sa crainte serait de voir les robots de l’AI supplanter l’homme et rendre ce dernier «lent et stupide».
Son projet à lui consisterait à transformer les découvertes scientifiques en projets concrets et lucratifs. Il est sexiste, mais le destin lui a joué un mauvais tour. Il estime qu’il «a perdu son fils», devenu une personne transgenre. Il déteste tout ce qui relève des LGBT. Cette nouvelle fille a quitté les États-Unis pour ne pas avoir à supporter les idées extrémistes de son père, également homophobe. Il a déjà fait l’objet d’une accusation de harcèlement sexuel qu’il a réglée avec un chèque de 250 000 dollars à la victime.
Elon Musk est pronucléaire, déteste les syndicats dans les entreprises, s’élève contre toute taxation des grosses fortunes et estime qu’on en a trop fait durant la pandémie de Covid-19. Le port du masque n’était pas nécessaire. En politique étrangère, il soutient les partis d’extrême droite en Grande-Bretagne, en Italie ou en Allemagne, où l’extrême droit figure parmi les favoris aux toutes prochaines élections. Il craint aussi que les Occidentaux ne soient submergés par l’immigration. Il s’entretient souvent au téléphone avec Poutine. Au Brésil, il soutient l’ancien président Bolsonaro d’extrême droite renversé par Lula. Sa déclaration sur l’Amérique Latine : «Nous ferons un coup d’état contre qui nous voulons.»
Gardons le meilleur pour la fin. Lors d’un récent meeting, il a brandi le salut nazi à la foule et s’est retourné pour saluer de la même manière la foule qui se trouvait dans son dos. Une grosse polémique restée sans explication. Il adore provoquer en faisant des bonds comme un kangourou. En tout cas, il n’avance pas masqué sur ses velléités pro-fascisantes. Il ne serait pas surprenant qu’il viserait à l’avenir le fauteuil présidentiel. À moins que, dans un proche avenir, il ne fasse trop d’ombre à Trump, qui se débarrasserait alors de son funambule après l’avoir bien essoré.
Ena pe dekouver Lamerik lor map.
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