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Roches-Noires : un joyau écologique à nouveau sur le marché
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Roches-Noires : un joyau écologique à nouveau sur le marché

Malgré un rejet officiel de projet pour des raisons environnementales, les terrains de Roches-Noires suscitent à nouveau l’intérêt. Mis en vente par voie de soumission, ils deviennent le symbole d’un dilemme national : croissance ou préservation ?
Alors que le projet de Smart City à Roches-Noires semblait enterré avec le rejet de sa demande d’Environmental Impact Assessment (EIA), l’histoire connaît un rebondissement inattendu. Les terres concernées, 353 hectares situés sur l’une des zones les plus sensibles de la côte nord-est, sont désormais ouvertes à la vente publique. Une initiative qui, pour beaucoup, rouvre la porte aux ambitions immobilières sur un site jugé inadapté à l’urbanisation.
C’est sous l’égide de Deloitte, agissant au nom de l’administrateur judiciaire, que l’appel à soumission a été publié le 15 juin. Les offres doivent être déposées avant le 15 août 2025, accompagnées d’un acompte de 10 %. Derrière cette procédure classique, c’est une inquiétude profonde qui monte dans les rangs des écologistes, et si ce site, pourtant protégé par un refus clair du ministère de l’Environnement, tombait dans les mains d’un investisseur peu scrupuleux ?
Barachois, mangroves, zones humides, forêt côtière, faune endémique, tunnels de lave… La richesse naturelle de Roches-Noires a été documentée et saluée à maintes reprises. Le projet de PR Capital, initialement présenté en 2023, proposait une transformation radicale de la zone avec hôtels, parcours de golf et résidences. Mais en mai dernier, après des mois d’analyse, le ministère a tranché, trop de risques, trop d’impact, pas de permis.
Pour Sébastien Sauvage, d’Eco-Sud, la vente des terrains ne doit pas signifier leur abandon aux logiques de profit : «Le gouvernement a montré sa volonté de protéger la biodiversité. Il serait cohérent qu’il aille plus loin et reprenne la main sur ces espaces pour les sanctuariser.» L’activiste plaide pour une acquisition publique, dans une vision tournée vers la résilience climatique, l’éducation environnementale et la valorisation du patrimoine naturel. Selon lui, Maurice a aujourd’hui l’occasion d’envoyer un signal fort pour signifier que la nature n’est pas à vendre.
Par J.M.
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