Le ministre de l’Énergie et des services publics, Patrick Assirvaden, a effectué deux visites hier. Il s’est d’abord rendu à la centrale de Fort-George, puis à celle de Nicolay. Il était, selon ses dires, important de faire un constat sur le terrain en compagnie de professionnels du secteur et de techniciens.

Sa principale source d’inquiétude, a-t-il expliqué lors d’un point de presse immédiatement après sa visite à Fort-George, est que les cinq moteurs de ce lieu ont une durée de vie comprise entre 25 et 33 ans. En temps normal, ces moteurs auraient dû être mis hors service, mais ils continuent de répondre aux demandes. Il a ajouté qu’il a attiré l’attention lors des dix dernières années sur le fait qu’il était nécessaire de les remplacer.

Quant à la centrale de Nicolay, le ministre a indiqué qu’elle fonctionne tous les jours, alors qu’en temps normal, elle n’aurait dû intervenir qu’en cas d’urgence. De plus, a-t-il souligné, si d’habitude le pic de la demande se situe entre 18 heures et 21 heures, mercredi, un nouveau pic avait été atteint à 21 heures, de 545,7 mégawatts, contre le précédent record de l’année dernière, qui était de 528 mégawatts. «Nous avions fait une prévision et estimé que le record (pour 2025) serait de 544 mégawatts en février et voilà que, dès janvier, nous avons déjà dépassé ce chiffre de 544 mégawatts.»

Patrick Assirvaden a également expliqué que deux réunions de crise se tiendraient avec les personnes concernées hier, à 13 heures et à 14 heures (NdlR, après les visites des centrales), puis qu’un comité, sous la tutelle du Deputy Prime Minister, se réunirait à ce sujet mardi. À l’issue de cette rencontre, le dossier sera présenté au Conseil des ministres. Le ministre a également fait savoir qu’il visitera prochainement les Independent Power Producers, où des moteurs de plus de 25 ans sont également utilisés. Pour lui, il est primordial de garantir la «sécurité d’approvisionnement» avant de redéfinir les politiques énergétiques.