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Cause chagossienne

Olivier Bancoult : l’espoir plus que jamais d’une compensation et du droit de retour

12 février 2025, 20:55

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Olivier Bancoult : l’espoir plus que jamais d’une compensation et du droit de retour

Alors qu’un accord est en négociation entre Maurice, la Grande-Bretagne et la nouvelle administration Trump installée à la Maison-Blanche, Olivier Bancoult, du Groupe réfugiés Chagos (GRC), espère plus que jamais une issue positive. Que réclame-t-il ? *«Nous attendons compensation, réparation et droit de retour»& dans les îles natales. Il a tenu à préciser à nouveau sa position à l’issue du lancement de sa biographie : Olivier Bancoult: A Cry for Freedom – The Story of Chagos. L’ouvrage est signé Ibrahim Alladin. La cérémonie de lancement du livre a eu lieu ce mercredi 12 février au centre Lisette Talate à Pointe-aux-Sables.

On se souvient qu’il y a peu, à la fin de novembre 2024, ce même centre avait vu s’opposer deux groupes et deux visions distinctes de l’avenir des Chagossiens. D’un côté, Olivier Bancoult et ses sympathisants, dont de nombreux natifs de l’archipel des Chagos. Olivier Bancoult a souligné lors de la cérémonie de lancement qu’il reste maintenant «322 natifs». Et que les célébrations d’un centenaire pourraient être pour bientôt. Face à eux, des descendants de Chagossiens se définissant comme des British Indian Ocean Territory (BIOT) Citizens, brandissant leur passeport britannique. Soulignons que la cérémonie de lancement du livre sur Olivier Bancoult a été ponctuée par une vidéo donnant la parole à plusieurs natifs. Tous ont déclaré qu’ils «reconnaissent Olivier Bancoult comme leur représentant» et que «zanfan pa kapav desid pou nou».

Le leader du GRC a déclaré pour sa part que la reconnaissance de la souveraineté mauricienne sur les Chagos par la Grande-Bretagne est un grand pas dans la bonne direction, et qu’un retour à «Peros, Salomon se kan mem bon dan plas nanye». Il réclame aussi le droit de retour à Diego Garcia. Selon lui, ceux qui s’opposent à l’accord en phase de négociation «li vreman pena lespri». Il souligne qu’il reste aujourd’hui 322 natifs, dont le plus jeune est âgé de «52 ans». «Eski ou krwar ki zour kot nepli pou ena natif, travay-la pou vinn pli fasil? Okontrer.» Il insiste sur le fait que «la majorité de ceux qui sont contre l’accord sont des Chagossiens de troisième ou quatrième génération. Ils ont choisi d’aller s’établir en Angleterre. C’est leur droit. Mais ils doivent respecter ceux qui n’ont pas envie d’aller en Angleterre, paske Langleter pa so pei sa. Zot anvi ‘bypass’ natif».

Olivier Bancoult a précisé que «nous sommes apolitiques. Nous travaillons avec tous les gouvernements». Dans l’assistance, au premier rang, d’un côté, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et de l’autre, l’ex- Premier ministre, Pravind Jugnauth. «Nous n’aurions pas soutenu un accord où il n’y a rien pour les Chagossiens. Aujourd’hui, nous avons eu des garanties du Premier ministre, Navin Ramgoolam, et du Premier ministre adjoint, Paul Bérenger. Nous sommes sûrs que le gouvernement fera quelque chose pour les Chagossiens, surtout les natifs.»