Cinq ans après son inauguration, le Trou-Chenille Open Air Museum au Morne se trouve dans un état de délabrement préoccupant. Une visite sur le site, menée hier par le ministre des Arts et du Patrimoine culturel, Mahen Gondeea, a mis en lumière l’ampleur des dégâts.

Accompagné de la ministre déléguée Véronique Leu-Govind, du député de la circonscription no 14, Ravin Jugurnauth, ainsi que de représentants du Morne Heritage Trust Fund, du District Council, et des ministères de l’Environnement, de l’Agro-industrie et des Services publics, le ministre s’est dit consterné par ce qu’il a découvert : structures détériorées, branches coupées abandonnées, entretien inexistant.

«Presque tout a été détruit faute de maintenance. Il faut tout reprendre à zéro», a déclaré Mahen Gondeea, visiblement choqué. Il a dénoncé un «travail irresponsable» et insisté sur l’importance de restaurer la dignité de ce lieu, dédié à la mémoire de l’esclavage à Maurice. «Ce site, situé au pied de la montagne du Morne, est un symbole fort, reconnu par l’UNESCO. Nous ne pouvons pas le laisser à l’abandon», a-t-il martelé.

Le ministre a lancé un appel aux hôtels et entreprises privées de la région pour qu’ils contribuent à la remise en état du site. «Nous faisons face à un blocage financier. L’ancien gouvernement n’a rien fait pour accompagner ce projet. Aujourd’hui, nous faisons appel à tous les partenaires pour avancer ensemble.»

Un plan d’action immédiat a été défini : une opération de nettoyage en profondeur sera menée prochainement par le ministère de l’Environnement. Un programme de maintenance régulière sera ensuite instauré. Le ministre a par ailleurs averti que des sanctions seront envisagées contre ceux qui ne remplissent pas leurs responsabilités.

Une réunion de suivi est prévue entre le 8 et le 10 juin pour évaluer les premières avancées.