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Sécheresse et récoltes
La Chambre d’agriculture prône la technologie pour optimiser le captage, le stockage et l’irrigation
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Sécheresse et récoltes
La Chambre d’agriculture prône la technologie pour optimiser le captage, le stockage et l’irrigation

Dans le cadre de la sévère sécheresse qui prévaut, nous avons sollicité la Chambre d’agriculture (MCA) pour un éclairage sur son impact dans la production de canne à sucre et de légumes. Elle affirme que la sécheresse est effectivement une des causes impactant négativement une récolte. La canne est une plante et comme toute plante, elle a besoin d’eau pour croître ou se renforcer à des moments précis de sa croissance. De plus, les besoins en eau sont essentiels, voire vitaux lors de la plantation de nouvelles parcelles. Ainsi, le manque d’eau retarde les replantations et l’ajout d’intrants, ce qui affecte la qualité de la canne et, finalement, le rendement.
«Comme nous l’avons souligné dans notre quatrième communiqué de la récolte cannière, publié en décembre, le déficit hydrique entraîne une baisse de productivité. Pour la coupe 2024, l’estimation de la récolte a été revue à la baisse d’environ 25 000 tonnes de sucre : une baisse graduelle de 11,5 % de la productivité, tout au long de cette coupe 2024. A la sécheresse s’ajoute la Central Water Authority (Dry Season) Regulation. Cette régulation en place depuis 2022 impose des restrictions sur la disponibilité en eau à des fins d’irrigation.» Pour la récolte 2025, la MCA soutient qu’elle ne pourra pas avancer d’estimation à l’heure actuelle. Car tout peut changer. «Le climat, comme nous le savons, est imprévisible et il se peut qu’il y ait un apport conséquent et bénéfique en eau durant la croissance de la canne… ou pas ! Il est définitivement trop tôt pour se prononcer.»
En ce qui concerne les légumes, il est soutenu que les planteurs n’ont pas été impactés directement par la régulation sur l’utilisation de l’eau à des fins d’irrigation. «En revanche, le manque de pluie entraîne un déficit hydrique important dans les champs. En raison de ce manque d’eau, les planteurs retardent les semis car il n’y a pas de visibilité à court terme et ils ne prendront pas de risque. Sans garantie d’un volume d’eau adéquat lors de la plantation et la croissance des légumes, les planteurs ont du mal à planifier et n’ont aucun filet de protection en cas de perte.»
Distribution intelligente
À long terme, pour renforcer la résilience des cultures face à la sécheresse et au changement climatique, la MCA estime qu’il faudrait «intégrer la technologie dans les systèmes de captage, de stockage et d’irrigation», souligne-t-on. «Une distribution intelligente, au besoin, serait un moyen d’utiliser l’eau de façon optimale.» Des membres de la MCA sont, d’ailleurs, en avance, indique-t-on, et mettent déjà ces systèmes en place. «Nous discutons sur le renforcement des capacités de stockage et les distributions équitables des ressources, soit de l’eau.»
La MCA rappelle que lors des grosses averses, de grands volumes d’eau ruissellent vers la mer. Il faudrait placer des bassins de captage dans des lieux stratégiques. À moyen et court termes, la MCA collabore avec les autorités sur les besoins futurs du secteur agricole. Tout cela en mettant la souveraineté alimentaire et la résilience économique de l’industrie au cœur des échanges.
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