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Conseil de district de Rivière-du-Rempart

Ellayah succombe à la motion de blâme

28 juin 2024, 19:00

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Ellayah succombe à la motion de blâme

Prembhoodas Ellayah.

Onze à dix. C’est le score certes étriqué contre l’ancien président du conseil de district de Rivière-du-Rempart Prembhoodas Ellayah (photo), Subiraj pour les amis. C’est le conseiller Lenine Aukhajan qui a porté la motion de blâme, hier, au conseil de district sous les protestations du président déchu, qui a tenté par tous les moyens de la bloquer en disant qu’une telle motion aurait dû être présentée par quatre conseillers. «Nous avons tous pu le convaincre à la fin que la motion a été faite selon la procédure», nous dit un conseiller. «Il a agi comme le speaker de l’Assemblée nationale en voulant faire barrage. Sauf qu’ici, c’était son propre mandat qui était en jeu.» De plus, Prembhoodas Ellayah a tenu à présider la séance d’hier alors que c’est lui qui faisait l’objet de la motion.

Désormais, c’est le Chief Executive Rishi Kumar Nursing qui enverra le résultat de ce vote au ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo. Ce dernier devra déclarer vacant, dans les jours qui viennent, le poste de président et demander l’élection d’un nouveau titulaire. Selon nos informations, c’est un conseiller de tendance Mouvement socialiste militant qui pourrait succéder à ce dernier.

On se rappelle de Prembhoodas Ellayah surtout pour l’affaire Alphamix, un scandale où le contracteur du même nom a obtenu plus de Rs 437 millions pour une dette qui était à l’origine de Rs 8,2 millions. C’est Ellayah qui était à la présidence du conseil au début de l’affaire en 2003 et c’est lui qui l’avait «gérée» plusieurs fois lorsqu’il est redevenu président du conseil de district de Rivière-du-Rempart. Depuis 2017,Prembhoodas Ellayah est demeuré à son poste, jusqu’à hier.

Des permis à approuver et des contrats à signer ?

Pourquoi cette motion de blâme ? À part le fait que Prembhoodas Ellayah ait occupé ce poste pendant sept ans d’affilée et que l’on souhaitait une alternance, un membre du conseil lui reproche de ne s’occuper que de permis de morcellements, de Building and Land Permits et d’autres permis fonciers des habitants. «Les demandeurs doivent venir personnellement le rencontrer pour que leurs démarches aboutissent.» De plus, il y a eu des interrogations sur les coûts très variables de certains projets communautaires. Un futsal qui a coûté Rs 4,5 millions à Petit-Raffray ou à Goodlands, a coûté Rs 13 millions à Cottage, le village où habite l’ex-président du conseil.

A contrario, le marché de Goodlands, dont l’inauguration a été faite par le Premier ministre le 29 janvier, n’est entré en opération que cinq mois après. «La firme qui avait obtenu le contrat d’entretien à travers le Central Tender Board ne lui plaisait pas. Il a ordonné un nouvel appel d’offres», explique-t-on.

Un autre conseiller espère qu’avec le changement de président, le conseil de district de Rivière-du-Rempart ne sera plus connu pour ses excès et ses gaspillages. «L’affaire Alphamix a énormément coûté au contribuable. Et on ne connaît toujours pas le montant des honoraires payés aux hommes de loi. Malgré ce scandale, Prembhoodas Ellayah est resté président.» Nous avons essayé de parler à ce dernier, en vain.