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Bouturage de coraux interdit

Eco-Sud appelle à une consultation multipartite

2 juillet 2025, 17:00

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Eco-Sud appelle à une consultation multipartite

Eco-Sud alerte des risques que l’interdiction sans consultation du bouturage pourrait représenter pour la crédibilité internationale de Maurice.

À la suite d’un audit scientifique révélant un faible taux de survie des coraux dans les fermes autorisées – souvent inférieur à 10 % –, le ministère de l’Économie bleue a décidé de revoir sa stratégie. Plusieurs structures ont été laissées à l’abandon, posant des risques pour la navigation et des abus de permis ont été signalés. En réponse, il a interdit la reproduction de coraux par bouturage à l’aide de structures en mer. Le ministère mise désormais sur des approches plus innovantes, comme la reproduction sexuée, jugée plus durable et efficace, qui n’implique aucun prélèvement de coraux dans le lagon. Il continuera ainsi à accompagner les organisations non gouvernementales (ONG) et citoyens engagés dans ces initiatives, tout en exigeant le retrait des installations posées en mer par les opérateurs de fermes coralliennes.

Cette décision a suscité de vives réactions de ceux engagés dans la restauration des coraux – ONG, communauté locale, scientifiques et partenaires internationaux. Le manque de consultation est déploré par les ONG depuis cette décision. Dans un nouveau plaidoyer publié sur sa page Facebook fin juin, l’ONG Eco-Sud alerte sur les risques que cette décision pourrait représenter pour la crédibilité internationale de Maurice, en rappelant que «de nombreux projets financés par des fonds internationaux – comme la Global Environment Facility (GEF), le Green Climate Fund (GCF) ou encore le Climate Investment Fund (CIF) – exigent transparence, dialogue multipartite et stabilité institutionnelle».

Eco-Sud propose donc une série de recommandations pour renforcer l’efficacité des projets de restauration et sécuriser l’accès aux financements internationaux. Elle appelle d’abord à la tenue d’une consultation multipartite incluant ONG, institutions de recherche, communautés locales et partenaires internationaux. Elle recommande également la publication d’un audit indépendant permettant de distinguer les initiatives efficaces de celles défaillantes. L’élaboration d’une stratégie nationale cohérente, reposant sur la science et la concertation, est aussi suggérée, intégrant reproduction sexuée et asexuée selon les situations. L’ONG plaide enfin pour une transition progressive, accompagnée d’un soutien technique aux opérateurs concernés, et l’alignement de politiques nationales sur les engagements climatiques de Maurice et les exigences des bailleurs multilatéraux.

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