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Carnet de voyage
Berlin : premiers pas d’un insulaire au cœur de l’Allemagne
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Carnet de voyage
Berlin : premiers pas d’un insulaire au cœur de l’Allemagne

Photos : Stewelderson Casimir
C’est avec une curiosité brûlante que j’ai mis les pieds à Berlin pour la première fois mardi dernier. J’ai quitté Maurice pour répondre à une invitation de Huawei, à l’occasion du lancement de nouveaux produits. Mais au-delà des projecteurs et des technologies dernier cri, ce voyage m’a ouvert une fenêtre sur une ville à la fois ancrée dans son passé et projetée vers l’avenir.
Berlin m’a frappé dès les premières heures par sa propreté méticuleuse. Dans chaque coin de rue, chaque station de métro, je perçois une discipline presque invisible mais omniprésente. Ici, la loi n’est pas un principe abstrait : elle vit dans les gestes, dans les regards, dans l’organisation du quotidien. Les Berlinois ne sont pas toujours expansifs, mais il y a dans leurs échanges une forme d’honnêteté tranquille et de respect des règles qui rassure. On sent que la société fonctionne.
En flânant dans les rues, j’ai été touché par la liberté artistique qui s’exprime à ciel ouvert. Sur un trottoir, un homme jouait à l’harmonica la mélodie de Titanic, les yeux fermés, comme emporté par l’océan. Ce moment suspendu, au bord de la Spree, m’a rappelé que même dans une ville aussi codifiée, l’âme humaine trouve toujours une brèche pour s’exprimer.
Ce qui m’a peut-être le plus charmé, ce sont les bâtiments anciens qui traversent le temps. La pierre ici raconte. Des façades ornées, parfois marquées par l’Histoire, néanmoins debout, donnent à la ville une texture unique. À chaque pas, on sent l’écho d’un passé tumultueux, d’une capitale qui a vu tomber des murs et renaître des ponts. Le mélange de modernité et d’histoire donne à Berlin un visage que je n’oublierai pas.
À la Porte de Brandebourg, des parapluies transformés en œuvres de protestation nous rappellent que même les monuments peuvent être des théâtres de révolte pacifique. L’art y côtoie l’engagement, et tout semble inviter à la réflexion, à l’écoute. Ce voyage n’était pas seulement une couverture d’événement. C’était un choc culturel, une immersion. J’ai quitté Maurice avec une valise pleine de questions, et je repars de Berlin avec des images fortes, des émotions neuves, et surtout, une envie encore plus profonde de raconter le monde avec sensibilité et vérité.
■ Le mur de Berlin, ancienne fortification frontalière de la RDA, s’est dressé entre 1961 et 1989 et séparait la partie occidentale de la ville de sa partie orientale. Les tentatives de franchissement de la frontière ont coûté la vie à de nombreuses personnes.
■ La porte de Brandebourg et les messages de rue. Devant ce symbole de l’unité allemande, des parapluies peints clament des messages de paix et de justice. Même les lieux les plus historiques deviennent à Berlin des espaces d’expression vivante. Je suis frappé par cette liberté de parole au cœur de la mémoire
■ La fontaine de Neptune et la Rotes Rathaus (Hôtel de Ville Rouge) En plein cœur de Berlin, la fontaine mythologique et la majestueuse Rotes Rathaus forment un duo impressionnant. L’architecture rouge brique m’évoque un décor de conte, bien différent de chez moi. Cette place semble figée dans le temps, animée par les murmures des visiteurs et des jets d’eau.
■ Les structures anciennes dans la cathédrale de Berlin.
■ Les marchands au bord des rues pour faire des bonnes affaires.
■ La cathédrale de Berlin (en allemand : Berliner Dom, ou officiellement : Oberpfarr- und Domkirche «Église paroissiale supérieure et collégiale») est l’église principale protestante historique de Berlin située sur l’île aux Musées à Berlin-Mitte.
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