Publicité

Believe In

Autonomiser les femmes et les enfants à travers l’art

15 avril 2025, 11:06

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Autonomiser les femmes et les enfants à travers l’art

De l’organisation non gouvernementale (ONG) TIPA à l’association Synergeo, la transition s’opère afin que les «Arts Labs» se poursuivent à Tranquebar. Un cadre bienveillant, en dehors de l’école, pour cultiver les valeurs citoyennes des enfants. Et forger la confiance en soi des mamans, devenues des animatrices à part entière ! Christelle Adélaïde, une des animatrices professionnelles formées par l’ONG, explique son engagement.

Comment êtes-vous devenue animatrice artistique ?

À la suite d’un déménagement, je me suis retrouvée un peu isolée dans un nouveau quartier. Au sein du Club des parents de l’école, je me suis rapprochée de Christelle Gopaul de TIPA pour devenir bénévole. J’ai alors bénéficié de formations par l’équipe de l’association et par des intervenants extérieurs. Par exemple, je me souviens bien de la session sur la violence donnée par Mélanie Vigier de Latour Bérenger. Pendant sept ans, j’ai suivi le flow, engrangé de l’expérience grâce à l’accompagnement de Nathalie Philogène et évolué aussi bien professionnellement et que dans ma vie de maman.

WhatsApp Image 2025-04-15 at 09.56.56.jpeg ■ (De g. à dr.) Lolita Pierre, Josic Fineau, Diana Mark, Christelle Perrine et Christelle Adélaïde, cinq animatrices professionnelles formées par l’ONG TIPA.

Comment ?

Par exemple, on entend souvent dire que certains enfants sont «mauvais», mais il faut se mettre au niveau de l’enfant, de ce qu’il ressent pour mieux comprendre ce que reflète son agressivité. C’est un premier déclic de changer son regard sur l’enfant. À Tranquebar, nous sommes cinq animatrices pour 40 enfants de cinq à 16 ans et nous donnons des responsabilités aux plus grands (qui se portent volontaires, par exemple, les filles-mères). Ce ratio nous permet, par exemple sur un mois, d’observer pendant trois séances consécutives le comportement d’un enfant en particulier pour remonter à la source de son comportement et de son malêtre. Puis, faire le lien, si besoin, avec la famille.

Les problèmes de comportement sont fréquents pendant les sessions ou plutôt bien canalisés ?

Disons que leur comportement n’est pas le même sur le chemin qu’au sein des Arts labs. Nous sommes allées observer des ateliers dans d’autres quartiers, où les enfants ne viennent même pas lavés et ne sont pas ponctuels, ce qui n’est pas acceptable… Au fil des années, le règlement, plutôt les règles décidées collectivement par les enfants ont été intégrées par chacun. Et elles sont rappelées au début de chaque rencontre. Il y a une routine rassurante. D’abord, avec les panneaux de consignes (respect des autres, du matériel…) puis le warm-up pour créer une ambiance, l’atelier à proprement parler, puis, la phase primordiale : la présentation des travaux. Les explications données par chacun sont accueillies sans moquerie, ni jugement, par les autres participants. Et chaque enfant se sent valorisé pour le fruit de ses efforts et de sa créativité. Puis, ont lieu le rangement et le repas, moment de convivialité.

WhatsApp Image 2025-04-15 at 09.57.02.jpeg ■ Pour en savoir plus sur le projet Believe In, rendez-vous à la Journée internationale de l’art, le vendredi 25 avril de 13 heures à 20 heures au Quartier des Serres de Mapou.

Offrir un repas à 40 enfants à la fin de chaque session, c’est-à-dire trois samedis par mois, a un coût ? Comment faites-vous ?

Nous avons la chance d’être un groupe de cinq femmes très soudées ; alors, chacune apporte ce qu’elle peut, ce qu’elle a à la maison… des pains, du jus, mais ce n’est pas toujours évident, ni viable sur le long terme. C’est pourquoi nous lançons un appel aux dons à travers SmallStepMatters.org pour acheter des produits alimentaires, mais aussi pour des fournitures artistiques et financer les dédommagements des cinq animatrices. Et ainsi assurer la continuité de nos activités à Tranquebar. Nous envisageons également de mener des ateliers parents-enfants, régulièrement.

WhatsApp Image 2025-04-15 at 09.57.06.jpeg ■ Les créations des enfants seront présentées au Centre Nelson Mandela prochainement.

Visez-vous d’autres quartiers ?

Oui, nous avons déjà une présence et des ateliers moins fréquents à Pointe-aux-Sables et Résidence Vallijee. Dans l’idéal, en 2026, nous souhaiterions partager notre expérience avec des mamans de la Résidence Rouillard à Baie-du-Tombeau. C’est vraiment un plus que ce soient des parents de la communauté même qui se mobilisent pour les enfants de leur quartier. La connaissance des problématiques rencontrées par chaque famille apporte beaucoup dans le soutien apporté à l’enfant.

Believe In a également de l’intérêt pour travailler avec d’autres publics que les enfants ?

Oui, nous sommes prêtes à intervenir dans les homes et nous avons plusieurs de nos passions à partager au-delà de l’art : la pâtisserie, le crochet, la coiffure…

LEXPRESS_2025_04_15_web-33.jpg ■ Christelle Adélaïde, une des animatrices professionnelles formées par l’ONG.

****** 

LEXPRESS_2025_04_15_web-30.jpg

Apporter sa contribution CSR ou individuelle à Believe In

À travers SmallStepMatters.org, il est possible de soutenir des projets ayant un impact concret sur la jeunesse de demain ! Chaque roupie compte pour assurer la pérennité des «Arts Labs» auprès des enfants de Tranquebar.

• Par Juice : rechercher Small Step Matters via Pay a Merchant et spécifier un mot-clé comme référence : Believe In

• Numéro de compte MCB - Small Step Matters : 000444289887. Ref: Believe in

• Numéro de compte IBAN pour les dons venant de l’étranger : IBAN : MU59MCBL0944000444289887000

Small Step Matters offre aussi la possibilité de devenir «grand donateur» en optant pour un versement mensuel ou annuel. «Grand» par le cœur, pas forcément par la somme versée, puisqu’il n’y a pas de montant minimum requis. Small Step Matters lance enfin un appel aux entreprises cherchant un projet ayant un impact mesurable sur le terrain à verser leur contribution CSR. Contact : 5714-8485.