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Alertes à la bombe

Une cinquantaine d’écoles visées par la menace d’un «plaisantin»

17 novembre 2023, 16:00

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Une cinquantaine d’écoles visées par la menace d’un «plaisantin»

La police a pu assurer la sécurité des élèves et du personnel dans les écoles concernées.

La police était en état d'alerte hier, après la réception par plusieurs écoles de l’île d'un courriel menaçant signalant la présence d'un engin explosif dans l'établissement. Un important dispositif de sécurité a immédiatement été déployé dans chaque établissement. Mais ce sera finalement plus de peur que de mal…

«Des engins explosifs ont été placés dans l'école.» Le contenu choquant et perturbant du courriel adressé à la direction d’une cinquantaine d’écoles de l'île, dépeint l'auteur comme ayant été agressé sexuellement, subissant des insultes de personnes sans scrupules ignorant sa souffrance, pour conclure par «Nous vous condamnons à mort». La police ayant été informée, l’Explosive Handling Unit (EHU) et la Special Mobile Force (SMF) ont été immédiatement mobilisées. Elles ont minutieusement inspecté les établissements visés car des examens étaient prévus dans certains.

Après vérification et confirmation de l'absence d'engins explosifs, les examens ont pu se dérouler normalement. Une cellule de crise avec la collaboration du National Emergency Operations Command, du ministère de l'Éducation et des écoles concernées par l'alerte à la bombe, avait établi une ligne de communication avec la police pour des mises à jour en temps réel et des décisions collectives pour assurer la sécurité de toutes les personnes concernées.

À 15 heures, la SMF avait inspecté tous les établissements et confirmé qu'aucune bombe n'était présente. Une trentaine d'officiers de la SMF avaient été mobilisés pour cet exercice, en plus des membres de la police régulière et d'autres unités. L'affaire a été transmise à la Cyber Crime Unit pour retracer l'expéditeur, dont le nom varie dans certains cas entre dishm@beeble.com et dainm@beeble.com. Les mails, dont le contenu est identique et truffé de fautes, laissent la police penser qu'il pourrait s'agir de l'œuvre d'un plaisantin. Rappelons qu’à Maurice toute personne reconnue coupable de fausse alerte à la bombe encourt une amende pouvant atteindre Rs 100 000 et une peine maximale de 10 ans de prison.

Menaces presque identiques ailleurs

Ces fausses alertes à la bombe a également touché plusieurs établissements à l'étranger. Des menaces ont secoué la Jamaïque cette semaine, relate un article de The Gleaner. Le modus operandi est similaire : le même message avait été envoyé à des dizaines d’institutions. Ces menaces, considérées comme des canulars par la police jamaïcaine, ont été principalement transmises par e-mail ou par téléphone. Une personne a été arrêtée et l'enquête, compliquée par l'utilisation de logiciels sophistiqués par le(s) auteur(s) pour dissimuler leur identité, est assistée par le FBI. À Lyon, en France, le 13 novembre, 22 établissements scolaires ont été touchés par une fausse alerte à la bombe, privant des milliers d'élèves de cours. L'École professionnelle de Lausanne (EPSIC) en Suisse a été aussi victime d'une fausse alerte à la bombe le 13 novembre après-midi, entraînant l'évacuation d'environ 900 élèves. Les forces de l'ordre n'ont rien découvert de suspect. Une situation similaire s'était produite dans une école privée à New Delhi, en Inde, en septembre.