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Football: le gouvernement espagnol demande plus de fermeté contre le racisme

22 mai 2023, 18:54

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Football: le gouvernement espagnol demande plus de fermeté contre le racisme

Le gouvernement espagnol a demandé lundi «une réponse ferme» face aux insultes racistes adressées à la star brésilienne du Real Madrid Vinicius et a assuré que ces chants «ne représentent pas» les Espagnols.

«Les institutions qui doivent assurer le bon fonctionnement du football (...) doivent être beaucoup plus fermes avec ce type d'affaire», a déclaré le ministre de la Consommation, Alberto Garzon, membre de l'aile gauche radicale du gouvernement, dans un entretien à Radiocable.

«Quand on a une partie des supporters qui profère des insultes racistes à un joueur, évidemment, ce qu'il faut faire, c'est avoir une réponse ferme», a-t-il ajouté.

En Espagne, le pouvoir de sanction en cas d'insultes racistes est réparti entre le gouvernement, la justice et la fédération de football.

«Cela fait déjà plusieurs fois que ce phénomène se produit et montre que le racisme est très ancré chez certains groupes spécifiques de supporters, notamment ceux qui sont plus ultra, qui ont un périmètre idéologique très défini à l'extrême-droite», a insisté M. Garzon.

Peu avant, la ministre du Travail et numéro deux du gouvernement, la communiste Yolanda Diaz, avait assuré sur son compte Twitter que «les chants racistes dans les stades de football ne représentent pas notre pays, ni aucun fan de football. Nous continuerons à travailler à mettre fin au racisme».

Les insultes dont a été victime l'attaquant brésilien dimanche sur le terrain de Valence ont soulevé une nouvelle vague d'indignation, faisant resurgir le problème du racisme dans le football espagnol.

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula Da Silva, a affirmé depuis le Japon qu'«il n'est pas possible, au milieu du XXIe siècle, d'avoir un préjugé racial aussi fort dans tant de stades de football», jugeant «injuste» que Vinicius «soit insulté dans tous les stades dans lesquels il joue».

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a également montré sa solidarité avec Vinicius.

«Il n'y a pas de place pour le racisme dans le football ou dans la société», a-t-il estimé dans un communiqué. «Les événements survenus lors du match entre Valence et le Real Madrid montrent à quel point ce combat est crucial», a-t-il ajouté.

Le président de la fédération espagnole (RFEF), Luis Rubiales, a admis pour sa part lors d'une conférence de presse que le football avait «un problème» de «racisme» dans son pays.