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Maurice Etat-océan : le dialogue national engagé

21 juillet 2013, 10:31

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Maurice Etat-océan : le dialogue national engagé
Maurice engage de sérieuses discussions sur la transition d’un Etat insulaire à un Etat-océan. Des experts internationaux, des acteurs et décideurs locaux se réuniront pendant deux jours pour établir la feuille de route Maurice Etat-Océan.
 
Des sessions de travail baptisées Dialogue national sur l’Economie bleue, ont lieu, les lundi 22 et mardi 22 juillet, au centre de conférence Swami Vivekananda, à Pailles. Ces consultations seront présidées par le représentant de Maurice aux Nations unies, Milan Meetarbhan, et verra la participation d’une dizaine d’experts internationaux sur la mer, ses ressources, ses implications diplomatiques et territoriales entre autres. 
 
«Ce projet arrive à un moment crucial de notre histoire. Cette vision a deux dimensions. D’abord économique car il est question de développer les énergies renouvelables, l’industrie de la pêche, les recherches et les explorations maritimes. Ensuite diplomatique, puisqu’il faudra engager des partenariats et mettre en place un cadre juridiquel, politique et scientifique», avait déclaré le ministre des Affaires Etrangères, Arvin Boolell, en juin dernier, lors d’une réflexion avec de hauts fonctionnaires, charges du dossier.   
 
Reza Badal, spécialiste des questions océaniques et directeur de  l’Ocean Matters Unit au bureau du Premier ministre, estime que Maurice devrait se poser comme défi de «générer dans 15 ans 50% de son produit intérieur brut à partir des industries de la mer. En ce moment c’est seulement 2,5%».
 
«Maurice dispose de 2,3 millions km2 de territoire marin sur lequel il peut exercer ses droits», devait préciser le chef de la diplomatie mauricienne.  
 
Pour tirer profits de l’immensité de son territoire marin (2,3 millions km2 contre 1,800 km2 de territoire terrestre), Maurice devra non seulement se lancer dans de nouvelles industries spécialisées, mais aussi engager des discussions sur plusieurs fronts diplomatiques pour délimiter son territoire et étendre davantage son plateau continental.  Il lui faudra aussi une parfaite maîtrise des 320 articles du droit de la mer tel que défini par la United Nations Convention on the Law of the Sea (UNCLOS).