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Meurtre à résidence Barkly: Anaïs envisageait de se séparer de Jimmy

27 octobre 2016, 08:00

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Meurtre à résidence Barkly: Anaïs envisageait de se séparer de Jimmy

Son petit ami aurait un caractère impulsif. C’est la raison pour laquelle Anaïs Annalisa Jean, 18 ans, retrouvée morte à son domicile à résidence Barkly, Beau-Bassin, mercredi, envisageait de se séparer de Jimmy Neerput. Elle en aurait parlé à ses proches et aurait demandé deux mois pour y réfléchir. Mais il nous revient que le jeune homme de 21 ans n’était pas d’accord avec cette décision.

Selon des informations, ce dernier avait annoncé un drame depuis lundi, mais personne n’y a prêté attention. Jimmy Neerput aurait étranglée Anaïs Annalisa Jean avant de plonger sa tête dans un seau d’eau. C’est le cousin de la victime, en rentrant de l’école, qui a fait la découverte macabre dans la salle de bains.

Le présumé meurtrier s’est rendu au poste de police de Rose-Hill. mercredi après-midi, où il serait passé aux aveux. Il a passé la nuit en cellule et comparaîtra devant le tribunal de Rose-Hill, ce jeudi 27 octobre. La mère de la victime, Joanah Jean, affirme que le jeune homme, qui logeait chez elle depuis samedi, aurait prédit le drame qui s’est produit mercredi.

La mère, meurtrie, relate que Jimmy Neerput avait décidé de ne plus se rendre au travail, à Neetoo Industries. «Il avait dit : ‘Mo pa bizin travay mwa. Mo pu pran tou kas mo pou zwé loto samdi (NdlR, 29 octobre). Si mo gagné mo pou disparet sinon pou éna enn katastrof’.» D’ailleurs, le jeune homme ne s’est pas présenté sur son lieu de travail ni lundi, ni mardi. Hier, il s’y est rendu pour en revenir vers 11 heures.

Et au retour de Jimmy Neerput, Anaïs Jean se trouvait à la maison. «J’avais demandé à Anaïs d’aller déposer une lettre pour moi à Beau-Bassin mais elle m’avait répondu qu’elle était fatiguée et voulait se reposer», raconte Joanah Jean.

Quand l’incident s’est produit, la grand-mère et la tante de la victime se trouvaient au rez-de-chaussée. Elles ont expliqué à la police que le présumé meurtrier a demandé à voir la victime, qui était dans sa chambre. «Il n’avait rien signalé d’anormal. Il est monté la voir et on n’a rien entendu jusqu’à l’arrivée de mon fils. Ce dernier a découvert Anaïs la tête dans un seau d’eau», confie la tante. D’ajouter : «On a commencé à crier. On ne comprenait plus rien. Des voisins ont vu Jimmy prendre la fuite.» Elles ont alerté les voisins avant de téléphoner au SAMU et à la police.

La mère de la victime a alors reçu un coup de fil de sa nièce. «Elle m’a dit qu’Anaïs a perdu connaissance dans la salle de bains. Monn démann li kinn arivé, li dir mwa Jimmy inn bat Anaïs», révèle Joanah.

Joseph Jokensen Jean, le père, a été alerté par son épouse alors qu’il se trouvait au travail. Interrogé sur le présumé meurtrier, cet employé de Gamma Civic déclare: «Je le considérais comme mon fils. Il avait toujours montré de l’affection envers ma fille.»

La famille et les amis d’Anaïs Jean parlent d’elle comme une jeune fille indépendante. Elle était en formation à l’hôtel Dinarobin pour être femme de chambre depuis trois mois. Elle avait rejoint le Mauritius Institute of Training Development pour des cours de cuisine et voulait devenir pâtissière.

«Quelqu’un de violent»

Jimmy Neerput serait connu comme quelqu’un de violent. Le jeune homme est le deuxième d’une fratrie de cinq enfants. Il avait été placé dans un shelter avec ses quatre frères jusqu’à ses 18 ans. Un parrain du SOS Village l’avait, par la suite, pris sous son aile. Selon la mère de la victime, Jimmy Neerput était quelqu’un qui avait «un bon coeur mais qui était violent». Quant au frère du présumé meurtrier, il indique que ce dernier était sous traitement à Brown-Séquard depuis ses 14 ans. «Linn admet kat fwa. Li nervé vit ek li vinn violan», souligne-t-il.

Les proches d’Anaïs lui rendent hommage sur Facebook

<p>Sur le profil Facebook de la victime, réactions et messages de sympathie pleuvent. Ses amis ont tenu à lui rendre hommage, tout en fustigeant l&rsquo;&laquo;acte ignoble&raquo; du présumé agresseur. &laquo;<em>On était dans la même école. Aujourd&rsquo;hui tu es partie. Je suis triste mais tu seras entourée de tous les anges qui sont présents autour de toi</em>&raquo;, a écrit une de ses amies. Une autre proche a partagé une photo de la jeune fille avec un message poignant. &laquo;<em>Repose en paix ma NaIss d&rsquo;amour. To ti éna tou dévan twa, to pou mank nou</em>.&raquo;</p>