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Aditish Oogarah: «J’ai beaucoup appris de Navin Ramgoolam»

11 octobre 2016, 16:29

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Aditish Oogarah: «J’ai beaucoup appris de Navin Ramgoolam»

 

Le directeur d’Airway Coffee, fils de Nandanee Soornack, explique que c’était au liquidateur de prévoir un plan B. Et de dire que Nandanee Soornack est en contact permanent avec ses employés.

La décision de mettre Airway Coffee en liquidation a été prise en mai. Pourquoi ne pas avoir envisagé un plan B pour les employés plus tôt ?

Ce n’était pas possible pour moi, cela revenait au liquidateur de faire les requêtes nécessaires. Je suis allé à Airport Terminal Operations Limited (ATOL) ou encore Airports of Mauritius (AML) pour tenter quelque chose, j’ai envoyé plusieurs lettres, courriels ou encore des messages. Cependant, on m’a clairement fait comprendre que c’était le rôle du liquidateur de faire cela. Nous sommes maintenant arrivés à un stade où nous ne pouvons plus rester les bras croisés. Je tiens d’ailleurs à souligner que nos relations avec ATOL et AML se sont détériorées depuis les élections de décembre 2014.

Il y a cette perception que la directrice a laissé tomber Airway Coffee ainsi que ses employés…

Nandanee Soornack a toujours été en contact permanent avec ses employés. C’est faux de dire qu’elle les a laissé tomber. Demandez à n’importe quel employé. Madame n’est peut-être pas présente physiquement, mais elle apporte sa contribution à travers ses avocats et moi.

Vous l’appelez madame ?

Écoutez, je l’appelle comme cela dans le milieu du travail. Il faut qu’il y ait ce respect. Mais sinon, c’est maman ou maaaa (rires). Bon, comme n’importe qui d’autre.

Quand est-ce que vous l’avez rencontrée pour la dernière fois ?

J’étais en voyage cette année en Italie où je l’ai rencontrée. C’est ma maman après tout. Mais je ne souhaite pas vous donner de date précise.

Que fait Nandanee Soornack en Italie ?

Elle mène une vie normale en Italie. Je ne peux en dire plus.

Que contenaient ses nombreuses valises qui font le buzz depuis son départ précipité le 11 décembre 2014 ?

C’est la première chose dont on a parlé dès qu’elle est partie. Je trouve cela étonnant qu’une personne puisse voyager avec autant de millions en passant par l’aéroport. Pourquoi dire quelque chose d’aussi insensé ? Je ne comprends pas.

Pourquoi votre mère a-t-elle quitté le pays subitement après la proclamation des résultats en décembre 2014 ?

Franchement, je ne sais pas. Mais on ne peut juger une personne sans la connaître ou connaître sa personnalité. Elle est décrite comme enn marsan kotomili. Or, c’est complètement absurde. Les gens ne savent pas à quel point ma mère a travaillé dur pour en arriver là. Ce n’est pas facile d’entendre tous ces préjugés.

Justement, si vous devriez décrire Nandanee Soornack en quelques mots…

(Pause) C’est une question difficile. Le mot approprié pour moi c’est «maman». (rires)

Est-ce qu’elle compte revenir à Maurice ou a-t-elle peur des représailles ?

Non, je ne pense pas qu’elle a peur de qui ou de quoi que ce soit. Pourquoi avoir peur d’ailleurs ? C’est son choix de revenir ou pas. Je n’ai pas vraiment abordé ce sujet avec elle. Mais aujourd’hui à Maurice, personne n’a aucune reconnaissance envers tout ce qu’elle a accompli. Des fois, la presse publie certaines choses que…enfin… (Il ne termine pas sa phrase) Mais peu importe. Malgré le fait qu’elle soit partie, malgré tous ses problèmes, malgré le fait qu’elle vient de faire face à un procès, malgré toutes ces pressions, elle tient ferme. Vous comprenez ce que cela représente ? Elle continue malgré tout son combat pour ses employés.

Parlez-nous de votre famille. Êtes-vous en contact avec votre soeur Jheshna ?

Notre famille n’a rien de différent d’une autre. Oui. Je suis en contact permanent avec ma soeur. Il existe des hauts et des bas comme pour tout le monde, mais on peut compter sur le soutien de l’autre. Ma mère a sa vie personnelle et ses responsabilités, j’ai les miennes. Chacun assume ses responsabilités.

Quelles sont vos relations avec Navin Ramgoolam ?

J’ai beaucoup appris de Navin Ramgoolam. C’est un monsieur qui m’a prodigué de nombreux conseils lorsque je l’ai rencontré. C’est enn gran dimounn et c’est une personne pour laquelle j’ai énormément de respect.

Vous le connaissez depuis quand et êtes-vous toujours en contact avec lui ?

Je ne peux vous répondre à ce sujet, mais je peux vous dire que nous ne sommes plus en contact.

N’empêche que Nandanee Soornack a présenté sa benjamine comme la «seule héritière de la dynastie Ramgoolam» dans un procès-verbal devant la cour de Bologne, en Italie.

Je n’ai pas encore lu le procès-verbal. Je ne peux donc pas commenter ce sujet.

Quid de Rakesh Gooljaury. Est-il toujours actionnaire d’Airway Coffee ?

Oui, il l’est toujours.

Vous vous entendez bien avec lui ?

Nous avons toujours entretenu une relation cordiale. C’est vrai qu’on ne s’est pas parlé depuis longtemps, mais je ne pense pas que cela ait porté préjudice à notre relation.

Outre le fait d’être le directeur d’Airway Coffee, que faites-vous dans la vie ?

J’ai ouvert mon business il y a environ deux mois, à Port-Louis (NdlR, la supérette Hearty en face des Casernes centrales) avec un autre actionnaire, toujours dans le domaine de la restauration. C’est un nouveau concept que nous avons souhaité mettre en place pour les Mauriciens.