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Bourses additionnelles du HSC: l’éligibilité d’une boursière «sociale» remise en cause

12 mai 2016, 21:30

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Bourses additionnelles du HSC: l’éligibilité d’une boursière «sociale» remise en cause

 

Son père travaille à son compte, sa mère est femme au foyer. Une brillante élève d’un collège d’élite des Plaines-Wilhems, qui a raté de près d’être lauréate aux derniers examens du Higher School Certificate, s’est vu octroyer une des 24 bourses sociales de l’État. Un bel accomplissement, si on devait résumer, pour cet enfant unique. Sauf qu’à la proclamation de la liste des 24 boursiers «sociaux» le mardi 10 mai, son cas a attiré l’attention de son entourage et au sein du collège qu’elle a fréquenté ces sept dernières années. Suscitant dans la foulée de nombreuses interrogations.

«La fille vient d’une famille qui possède beaucoup de biens dont un ‘château’ dans le centre de l’île et des terrains. Son père est homme d’affaires et conduit de belles voitures. On aimerait comprendre comment la fille a pu bénéficier de cette bourse qui est destinée à ceux venant de familles à faibles revenus», se demande-t-on dans l’entourage de la classée.

Au collège, c’est aussi le mécontentement. «Tout le monde connaît le milieu d’où vient la fille et sait qu’elle voyage régulièrement pour aller en vacances. Même si elle est brillante, la situation est injuste. C’est vérifiable à l’école qu’elle ne figure pas sur la liste des élèves nécessiteuses. Le ministère de l’Éducation aurait dû vérifier», confie-t-on de ce côté.

«J’ai rempli le formulaire car je n’ai pas de fiche de paye. Je dépends de ma mère depuis plusieurs mois.»

L’express a interrogé le père de l’élève, le mercredi 11 mai. Comme tous les parents des boursiers «sociaux», celui-ci est très content que sa fille ait pu décrocher cette bourse d’études. Il raconte avoir rempli le formulaire destiné aux élèves dont les revenus familiaux mensuels ne dépassent pas Rs 12 000.

«J’ai rempli le formulaire car je n’ai pas de fiche de paye. Je dépends de ma mère depuis plusieurs mois. Je peux avoir des cultures cannières, mais le prix a dégringolé ces dernières années. Même la voiture est pour ma mère. Le ministère a vérifié tout ça», fait-il valoir. Pour ce père de famille, sa fille mérite la bourse car il n’a pas les moyens de lui payer les études qu’elle veut entreprendre à l’étranger.

Du côté du ministère de l’Éducation, l’on explique que le choix final est fait après que les vérifications sur le milieu d’où provient l’élève sont effectuées par le ministère de la Sécurité sociale. Jointe au téléphone mercredi soir, la ministre Fazila Daureeawoo confirme qu’une enquête sociale est initiée par son ministère après qu’un High-powered Committee fait une première sélection parmi les 500 classés après les lauréats.

«C’est uniquement le revenu des parents qui est pris en compte. Ce, même si ces derniers habitent avec leurs parents ou leurs frères et sœurs dans une grande maison de plusieurs pièces», justifie la ministre, qui compte s’enquérir davantage sur ce cas.