Reviendra, ne reviendra pas ? Pour les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID), Nandanee Soornack continuera à jouer l’arlésienne en Italie. Un haut gradé de la police confie qu’il ne voit pas pourquoi la femme d’affaires proche de Navin Ramgoolam reviendrait volontairement à Maurice pour y être arrêtée et faire face à la justice. L'aide d'Interpol pourrait être sollicité.

Un enquêteur explique qu'elle ne pourra toutefois être extradée vers Maurice car il n’existe pas de traité d’extradition entre Maurice et l’Italie. Et là-bas, elle n’a commis aucun délit. Par contre, elle peut être interrogée sur ce que la police mauricienne lui reproche.

Notre interlocuteur fait ressortir que le cas de Nandanee Soornack est similaire à celui d’Hemant Bangaleea. Cet ex-chauffeur de Mauritius Telecom avait été interpellé en Suisse en 2009 avec une somme de Rs 300 millions en devises.

Le CCID soupçonne Nandanee Soornack d’avoir fait transférer Rs 800 millions à l’étranger le lendemain des élections générales du 10 décembre dernier. Un ordre d’arrest upon arrival a été émis contre l’activiste rouge au comptoir du Passport & Immigration Office car elle est attendue pour s’expliquer sur la douzaine de valises qu’elle a emportées quand elle a pris l’avion pour l’Italie.

Même si son avocat, M^e Yatin Varma, lui a dit de rentrer à Maurice et qu’il affirme avoir bon espoir qu’elle suive ses conseils, au CCID on demeure sceptique.