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Compensation salariale: colère du patronat face aux Rs 600 «imposées»

22 décembre 2014, 08:50

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Compensation salariale: colère du patronat face aux Rs 600 «imposées»
Un «effort spécial» leur est demandé. Afin, dit Vishnu Lutchmeenaraidoo, de «ramener la paix sociale». À partir de janvier, une compensation uniforme de Rs 600 devra être payée à tous les salariés du secteur privé. Ceux qui travaillent à temps partiel et qui touchent moins de Rs 10 000 se verront offrir une augmentation de   6%. Or, le patronat estime que le nouveau gouvernement lui a «forcé la main».
 
«Ce montant nous a été imposé. D’après nos estimations, cette compensation nous poussera à débourser une somme additionnelle de Rs 400 millions, déplore le président de la Mauritius Employers' Federation, Vincent d’Arifat. Nous avons expliqué que cela comporte des risques et aura des conséquences dans certaines entreprises. Déjà, le montant d’avant était exagéré pour certaines firmes.»
 
Il prévoit la réduction de la masse salariale dans certains secteurs d’activités, dont le textile, la construction et l’hôtellerie. «Je ne sais vraiment pas comment les entreprises vont se débrouiller pour payer cela. Mais visiblement, elles n’auront pas le choix», lâche Vincent d’Arifat.
 
Le ministre des Finances ne le voit toutefois pas de cet œil. Vishnu Lutchmeenaraidoo justifie ce montant de Rs 600 par le fait qu’il a constaté que le pays est en «situation de grande misère et de grande souffrance». «Peut-on ignorer cette situation de déséquilibre?» s’interroge-t-il.
 
> Le ministre des Finances évoquant les bénéfices de la compensation salariale de Rs 600, notamment pour ceux qui sont au bas de l’échelle.
 
Reaz Chuttoo, porte-parole de la Confédération des travailleurs du secteur privé, accueille positivement cette décision. Il estime que ce montant bénéficiera surtout aux travailleurs dont les salaires varient entre Rs 5 000 et Rs 13 000. «Personne n’est perdant. Ce geste démontre que le gouvernement est à l’écoute de la population.»