Publicité
Percutées par un fourgon de la police
Une mère et sa fille mineure réclament des dommages à l’État
Par
Partager cet article
Percutées par un fourgon de la police
Une mère et sa fille mineure réclament des dommages à l’État

Une habitante d’un faubourg de la capitale poursuit l’État. Le 23 novembre 2023, alors qu’elle circulait à moto avec sa fille mineure dans la région de Roche-Bois, elle a été percutée par un fourgon de la police. Le véhicule ne s’est pas arrêté après l’accident. Elle est représentée par Me Sanjeev Teeluckdharry, et sa plainte, rédigée par l’avoué Me Luvirajen Mootoosamy, a été déposée le 9 avril 2025.
La plaignante, âgée de 45 ans, explique que, le 23 novembre 2023, elle pilotait une motocyclette appartenant à son père et que sa fille, aujourd’hui âgée de 15 ans, se trouvait sur le siège arrière. Vers 13 h 23, alors qu’elles circulaient sur la rue des Carriers, un véhicule de la police ne s’est pas arrêté à une intersection et les a violemment percutées. Mère et fille ont été projetées sur l’asphalte.
Selon la plaignante, le fourgon roulait à vive allure et sans sirène au moment de l’impact. Elle affirme être en possession d’un enregistrement CCTV prouvant les circonstances de l’accident. Elle relate avoir perdu connaissance sur le coup, et souffert de graves blessures à la tête et à la jambe droite. Sa fille, traumatisée, choquée et désorientée, a été blessée au côté droit du dos et contusionnée à la jambe gauche.
D’après le témoignage de l’adolescente, le véhicule de police aurait perdu le contrôle après l’impact et se serait immobilisé dans un nid-de-poule. Trois policiers sont descendus du véhicule, mais n’auraient pas porté assistance aux blessées. Ce sont des passants qui leur ont finalement porté secours. Une ambulance, passant par là, a pris en charge la motocycliste inconsciente et l’a transportée à l’hôpital Dr Jeetoo, où elle a reçu des soins d’urgence, notamment une intervention chirurgicale à la jambe droite. Elle y est restée hospitalisée environ quatre jours. Elle souffrait également d’une fracture crânienne ayant nécessité des points de suture. La jeune fille, faute de place dans l’ambulance, a dû appeler son père, qui l’a conduite à l’hôpital.
La quadragénaire explique qu’elle a dû se rendre régulièrement à l’hôpital pour des suivis médicaux, puis au dispensaire de Sainte-Croix pour poursuivre son traitement. Après l’accident, elle était incapable de réaliser les tâches domestiques, de se laver ou même d’aller aux toilettes. Alitée pendant plusieurs semaines, elle souffre encore aujourd’hui de douleurs chroniques.
La mère de famille affirme que sa fille et elle ont subi de graves traumatismes physiques et psychologiques. Elles estiment que l’accident est entièrement imputable à la faute exclusive, à l’imprudence, à la négligence grave et/ou au manque de précaution du policier au volant. Par ailleurs, elles reprochent aux trois agents de police leur absence totale d’assistance, ce qui constitue, selon elles, une «faute lourde» et une «faute de service».
L’affaire sera appelée en Cour suprême le 15 mai.
Publicité
Les plus récents




