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Fraude alléguée de 176 000 USD

Un Sud-Africain réclame des comptes à la Mauritius Commercial Bank

1 décembre 2023, 12:00

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Un Sud-Africain réclame des comptes à la Mauritius Commercial Bank

Neil Brian Constable, un quantity surveyor sud-africain résidant à Pretoria, se dit victime d’une fraude de USD 176 000. Le retraité avait décidé de diversifier ses investissements en plaçant une partie de ses gains offshore à Maurice. Une somme de USD 1 950 000 a été transférée vers un compte détenu par Askew International Trust à la Mauritius Commercial Bank (MCB). Le Sud-Africain demande à la Cour suprême d’émettre un ordre visant à contraindre la MCB à divulguer des informations cruciales sur la disparition mystérieuse de USD 176 000 de ses comptes.

Neil Brian Constable est représenté par Mes Siv Potayya et Rao Luchmaya. Cette affaire remonte à 2021 lorsque le retraité, qui a travaillé dans plusieurs pays, notamment au Nigeria, au Qatar et au Kazakhstan, dans l’industrie du pétrole, retourne en Afrique du Sud et décide, avec les conseils de Tax Consulting South Africa, d’investir une partie de ses gains offshore à Maurice. Askew International Trust est une société de gestion de patrimoine internationale. Selon le plaignant, cette société a transféré une somme de USD 1 950 000 USD vers un compte à la MCB. Cependant, les problèmes ont commencé lorsqu’il a tenté de retirer une partie de ces fonds pour des dépenses telles que l’achat de propriétés et des frais de subsistance généraux.

Le Sud-Africain dit avoir effectué deux retraits, le premier de USD 700 000 avec l’assistance de Tax Consulting et un second de USD 69 000 via la même entreprise. Cependant, ce retrait s’est avéré problématique car bien qu’il n’ait pas complété les documents de retrait, il a découvert que son compte avait été débité de USD 72 265,47 sans son autorisation. Neil Brian Constable a immédiatement demandé le retour du solde restant, soit USD 1 180 975. Le Sud-Africain allègue qu’Askew International Trust lui a fait comprendre que son compte avait été piraté, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la sécurité de ses fonds. Après des semaines d’attente et des échanges avec le trust, la Financial Services Commission et la Financial Intelligence Unit, qui sont co-défendeurs dans cette affaire, une partie des fonds, soit USD 990 000 USD, lui a été finalement restituée le 27 juin 2023. Cependant, une somme de USD 176 000 reste introuvable.

Neil Brian Constable dit avoir insisté pour obtenir des détails sur les transactions, mais les codéfendeurs ont refusé de fournir un relevé de compte détaillé. Au lieu de cela, souligne-t-il dans sa demande à la Cour suprême, il a reçu des menaces de représailles, indiquant que s’il persistait à réclamer la transparence sur la destination des fonds manquants, les autorités compétentes seraient informées. Face à ces événements, le Sud-Africain a décidé de prendre des mesures légales en déposant une demande auprès de la Cour suprême de la divulgation des noms complets, adresses, numéros de compte et détails du ou des destinataires des USD 176 000 provenant du compte d’Askew International Trust et d’Assethouse Limited, une société de gestion de fonds internationaux basée à la MCB.

La requête vise également à obtenir tous les documents soumis à la banque pour autoriser le transfert des fonds manquants. Neil Brian Constable espère que cette divulgation lui permettra de prendre des mesures légales contre les responsables présumés de cette fraude financière. Les parties concernées devront se présenter devant la juge en référé Jane Lau Yuk Poon le 5 décembre. Les avocats de Neil Brian Constable plaident pour la transparence dans cette affaire complexe de disparition de fonds. Les retombées de cette affaire, disent-ils, pourraient avoir des implications importantes pour la réputation des institutions financières offshore et soulignent les risques potentiels auxquels sont confrontés les investisseurs lorsqu’ils cherchent à diversifier leurs portefeuilles à l’étranger. L’issue de cette affaire pourrait également déterminer la manière dont les institutions financières sont tenues de rendre compte de la sécurité des fonds confiés à leur garde.